L’une des recommandations du dialogue politique qui a attiré les attentions, c’est l’organisation des élections générales proposées par les délégués. Si pour les acteurs politiques, il s’agit d’une option avantageuse pour le pays, le juriste Landry Angélo Adélakoun estime qu’elle reste une option risquée dans un régime comme celui du Bénin.
Actualité oblige. Landry Angélo Adélakoun est revenu sur sa réflexion de juillet 2018. Il a réitéré son opinion exprimée à travers ladite réflexion qui exposait les risques des élections générales pour le Bénin. Pour le juriste, les élections générales permettront au président élu « d’avoir la main pour mener à bien ses réformes, mais elles peuvent être également un danger ».
Selon lui, l’option des élections générales dans un contexte comme celui du Bénin « fausseront l’équilibre des pouvoirs et l’expression de la volonté du peuple quant à la politique du pouvoir en place », a-t-il fait savoir. A l’en croire, les législatives, communales et locales sont des occasions pour le peuple d’apprécier le bilan du régime en place.
Privé le peuple d’un outil de sanction?
Selon Landry Angélo Adélakoun, l’organisation groupée des élections pourraient priver le peuple du moyen démocratique et politique d’appréciation que constitue l’organisation « détaillée » des trois élections.
« Cette réalité est un paramètre qui amène l’exécutif à revoir sa politique s’il veut obtenir la majorité pour conduire son programme. Avec les élections générales, le peuple aura donné un blanc-seing à un régime pour cinq ans sans aucun moyen de lui exprimer politiquement et démocratiquement ses sentiments au cours de son mandat », a-t-il écrit.
Il invite tous les acteurs impliqués dans la mise en oeuvre de l’idée à mieux penser les options possibles car, « les élections générales dans un régime présidentiel comme celui du Bénin, présentent plus de dangers que d’avantages », prévient Landry Angélo Adélakoun.
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