Bénin: « il faut veiller à ce que l’amnistie ne rime pas avec l’impunité », Joël Aïvo

Reçu sur Radio France internationale ce jeudi 24 octobre 2019, Joël Aïvo s’est prononcé sur l’actualité politique nationale en l’occurrence le dialogue politique et les différentes mesures d’apaisement en cours.

Le professeur de droit constitutionnel, dans son intervention sur Rfi, s’est appesanti sur la loi d’amnistie en vue. Comme plusieurs autres personnalités et organismes internationaux, il craint que cette loi soit une mesure pour instaurer l’impunité dans le pays. Il pense qu’on doit « veiller à ce que l’amnistie ne rime pas avec l’impunité ». Pour se faire plus clair, le constitutionnaliste insiste que « l’amnistie ne doit pas et ne peut pas blanchir un certain nombre de crimes qui sont pour certains des crimes de sang ».

Il poursuit son diagnostic lorsqu’il dit qu’on ne doit pas passer un coup de chiffon sur ce qui s’est réellement passé pendant la période électorale au nom d’une loi d’amnistie. Des citoyens ont été tués lors des manifestations visées par la loi d’amnistie. Joël Aïvo soutient qu’on ne peut pas passer sous silence des tueries de cette façon-là. « on ne peut pas passer sous silence des actes aussi graves qui ont affecté le moral du pays, la psychologie du pays et la stabilité du pays », plaide-t-il. Toutefois, il reconnaît que l’amnistie est un pas vers le dégel de la crise.

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