Bénin – Inondation : La double peine des squatteurs !

Les habitants de la partie méridionale du Bénin vivent, chacun à sa manière, la saison « exceptionnelle » de pluie. Si l’inondation dicte sa loi dans des maisons en matériaux définitifs, le calvaire est encore plus pénible pour les squatteurs.

Chez des « sans abris », c’est une double peine qui les expose davantage à des maladies hydriques. Ils n’ont aucun moyen, ils espèrent vivre proche de la grande ville pour « survivre » et ont su se trouver un espace qu’ils ont aménagé, le temps de rester à l’abri des regards de tout genre. Eux, ce sont les squatteurs. Ces derniers sont des personnes qui sont sans logement et qui se sont installées illégalement sur un espace inoccupé. Mais en ce temps de pluie, c’est presque un calvaire.

Composés jadis des ressortissants des départements du Mono et du Couffo pour des espaces au bord des lagunes et de l’océan Atlantique pour leur activité de pêche, on retrouve au sein des squatteurs aujourd’hui toutes les couches mais avec un point commun ; une situation sociale « très » précaire. Face à ce diktat de l’inondation de ces derniers jours, ces squatteurs ne savent plus à quel saint se vouer et appellent, comme tous les autres sinistrés, les autorités à l’aide.

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C’est en fait un dérèglement climatique, selon les météorologues, qui a causé au niveau de la  partie méridionale du Bénin, une inondation suite à la forte quantité d’eau qui tombe à chaque pluie. Malgré les efforts du gouvernement, des autorités municipales et des populations elles-mêmes, le phénomène persiste rendant ainsi la vie dure aux citoyens de Cotonou et des communes environnantes.

Franck, conducteur de taxi moto, squatteur résident à Sèyivè dans la commune de Sèmè-Podji n’a plus accès à son habitation de fortune. Presque immergée, « la maison » qui servait de dortoir à Franck, n’est plus reconnaissable. Et Franck doit encore squatter le temps que l’eau ne se retire. Une problématique à plusieurs inconnus qui est loin de rassurer Franck et ses voisins squatteurs.

« Si les autorités communales ou de l’Etat central pouvaient nous reloger en attendant, elles nous épargneraient des maladies et autres maux auxquels nous sommes exposés. Nous sommes certes des squatteurs, mais des fils et filles de ce même pays », a vivement souhaité Franck qui a également signalé que leurs biens, le peu qu’il possédait, sont sous l’eau anéantissant ainsi les efforts de toute leur vie presque.

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