Bénin: la constitution du 11 décembre 1990 presque modifiée à l’unanimité par les députés

La constitution du 11 décembre 1990 adoptée par référendum  sera probablement révisée cette nuit par les députés de la huitième législature.

La procédure d’urgence demandée par Augustin Ahouanvoébla et compagnie a été respectée par les députés. Après la prise en compte du projet par les 83 députés, la commission des lois et de l’administration a invité la plénière à voter pour le projet. Orden Alladatin, président de ladite commission, a exposé les raisons qui sous-tendent la révision. Cette réforme va faire appel à des dépenses supplémentaires de la part de l’Etat, s’est inquiétée la commission des lois. Mais, fait-il savoir, le ministre de la justice a rassuré tous les commissaires que l’Etat béninois en a les moyens.

C’est alors que 20 députés, douze de l’Union progressiste et 8 du Bloc républicain, ont pris la parole pour magnifier le chef de l’Etat pour avoir porté le projet. En coeur, ils ont répété les avantages de la nouvelle constitution. « Aucun Béninois ne peut jamais faire plus de deux mandats dans sa vie. Un vice-président est institué pour assurer les rôles du chef de l’Etat en cas de vacance. Une discrimination positive au profit des femmes » sont entre autres les mêmes refrains que les députés ont rappelés pour donner leur caution au projet. Augustin Ahouanvoébla se veut plus émotionnel jusqu’à faire savoir que « la convocation du corps électoral est amputée au chef de l’Etat désormais parce qu’un organe indépendant va se charger de l’organisation des élections », avec à la clef des dates précises. Les débats se poursuivent mais à l’heure actuelle, tous les députés sont d’avis que la loi soit votée.

 

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus