Bénin: « l’école est malade, elle est totalement grippée », Maxime Agossou-Vè

 Maxime Agossou-Vè, secrétaire général de la confédération des syndicats leaders du Bénin (Cslb), dans une interview accordée à l’affiche du jour, a décrié la situation qui prévaut dans les écoles depuis la rentrée scolaire 2019-2020.

L’école traverse des moments très difficiles depuis plus d’un mois qu’apprenants et enseignants ont repris le chemin des classes. Pour le syndicaliste, tout se noie à petit coup dans le système éducatif.  » L’école est malade. Elle est totalement grippée depuis la rentrée scolaire que cela soit au niveau de la maternelle, du primaire comme au secondaire. Il faut être un étranger ou faire de l’humour pour dire que l’école se porte mieux un mois après la rentrée scolaire », a-t-il déclaré sans ambages. Il précise que ce n’est pas parce que les parents n’ont pas joué leur rôle. Le gouvernement, encore moins, n’a pas dérogé au paiement des primes de rentrée « et pourtant ça va très mal ».

Les problèmes de l’école portent  surtout, selon le syndicaliste, sur le déficit aigu  d’enseignants. « Les apprenants sont en majorité sans formateurs. Nous avons effectué des sorties dans beaucoup d’écoles surtout primaires publiques et le constat est désolant et inacceptable », fait savoir Maxime Agossou-Vè. Il avance des chiffres pour étayer ses déclarations. Dans les normes, il faut un enseignant pour 35 élèves. Mais cette année, dénonce le numéro un de la nouvelle centrale syndicale, il y a« des salles de classe de 120 à 200 élèves pour un seul Instituteur ». Dans ces conditions, le défenseur des travailleurs voit venir une fin d’année aux résultats catastrophiques. Il est convaincu qu’aucun enseignant ne peut donner de bon résultat dans les conditions décrites supra.

Des propositions pour sortir de l’auberge

Tous les acteurs doivent conjuguer leurs efforts pour sauver l’école béninoise, croit savoir Maxime Agossou-Vè. Les enseignants doivent être fermes sur le ratio élève-maître pour être productifs. Même chose pour les directeurs d’école qui doivent limiter les recrutement d’écoliers ou à défaut solliciter les parents d’élèves à contribuer à la construction de l’école sur tous les plans. Il invite les parents à accepter des propositions du genre ou à prendre des initiatives à la base pour secourir l’Etat qui ne peut d’ailleurs pas supporter les charges liées à l’éducation. Le syndicaliste n’a pas manqué d’interpeller le gouvernement. Pour lui, le ministre des enseignements maternel et primaire « doit procéder rapidement à la réparation des Aspirants au métier d’enseignant dans les écoles à l’image de son homologue du MESTFP, au recrutement d’enseignants qualifiés en nombre suffisant et procéder au dédoublement des classes à effectif pléthorique. Il doit aussi former les Enseignants et Directeurs d’école ».

 

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