Bénin: l’école primaire traverse ses sombres moments

Au Bénin, la communication occupe une place de choix dans les politiques de développement. L’action  est souvent léguée au second rang. Après les tintamarres médiatiques autour de la rentrée des classes, le calvaire des écoliers est presque pire que celui du Messie.

Plusieurs écoles primaires ont adopté, pour pallier le déficit en personnel enseignant, la solution de fusion de classes. Ainsi, deux anciennes classes d’une cinquantaine d’apprenants deviennent une. Pendant ce temps, les dimensions des salles de classe demeurent immuables. Les tables bancs n’ont pas changé de longueur. Alors que le nombre d’élèves à doublé. L’instituteur qui avait déjà de souci pour gérer une classe de 50 élèves va se pointer devant une centaine d’âmes dans une chaleur étouffante.

Dans ces conditions, les résultats à la fin de l’année ne pourront qu’être médiocres. Personne ne pourra en vouloir aux instituteurs qui ne disposent pas de bâton magique pour aller au-delà de leurs compétences et de leurs limites. Le ministre Salimane Karimou, déchargeur d’enseignant pour insuffisance de résultats, doit pouvoir tenir compte de cette triste réalité à la fin de l’année. La responsabilité ne doit pas être imputée à ceux qui n’en sont pour rien. Si les conditions ne sont pas réunies pour rouvrir les classes il vaut mieux déclarer une année blanche le temps de repartir sur de nouvelles et bonnes bases.

Si un enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne, l’avenir de ce pays paraît sombre étant donné que le cadre de formation des hommes à gagner pour l’avenir laisse à désirer. L’école se meurt, dira-t-on, sans exagération.

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