Bénin: Louis Vlavonou invite ses collègues à contrôler l’action du gouvernement

Louis Gbèhounou Vlavonou ne veut plus laisser les choses se faire comme par le passé. Si la septième législature a échoué dans cette mission de contrôle de l’action gouvernementale, les débuts de la huitième semblent plus douteux. C’est pour mettre fin aux critiques certainement, que le président de l’institution a invité ses pairs à user de tous leurs droits constitutionnels.

Dans son discours d’ouverture, Louis Vlavonou a expliqué le bien-fondé du contrôle de l’action gouvernementale. Il fait savoir à ses collègues qui l’ignorent peut-être encore, qu’il s’agit d’un moyen efficace pour les représentants du peuple de savoir comment la chose publique est gérée. « Loin d’être une simple formalité, cet exercice auquel nous ne saurions nous dérober, constitue une exigence de notre Constitution, car il permet au Gouvernement de rendre compte de sa gestion aux représentants du peuple que nous sommes et d’être plus attentif aux actes qu’il pose », a-t-il laissé entendre.

C’est compte tenu de sa pertinence que le numéro un du parlement invite ses collègues à user de tous les « moyens individuels et collectifs de contrôle que nous confère la Constitution et ce, dans le strict respect du principe de la séparation des pouvoirs ». Louis Vlavonou, au-delà des moyens constitutionnels, indique qu’il y a d’autres voies légales que les parlementaires peuvent explorer en s’appuyant sur la commission des finances et des échanges. En réalité, explique-t-il, cette commission peut bien contrôler la gestion financière des  entreprises publiques et semi-publiques en se basant sur les dispositions de l’article 29 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale et de l’article 93 de la loi organique relative aux lois des finances.

« Ne nous cantonnons pas que sur les questions orales ou écrites »

Visiblement très sérieux dans son discours, il a invité la commission des finances à explorer toutes les pistes afin d’avoir un œil rigoureux sur la gestion financière des sociétés étatiques et mixtes. Pour ce faire, la commission spécialisée du parlement doit s’appuyer sur des organes techniques tels que:  l’Unité d’Analyse, de Contrôle et d’Evaluation du Budget de l’Etat (UNACEB), l’Institut Parlementaire du Bénin (IPAB) et la juridiction financière qu’est la chambre des comptes de la Cour Suprême. Ainsi, le gouvernement fera une gestion efficiente des ressources de l’Etat. « Ne nous cantonnons donc pas uniquement aux questions écrites, orales ou d’actualités dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale », a-t-il conclu.

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