Bénin: Me Ibrahim Salami se réjouit de l’appel du chef de l’état aux partis politiques, mais…

Le format pris par le dialogue politique convoqué par le président Patrice Talon pour les 10, 11 et 12 Octobre prochains continue de susciter des commentaires. Pour Me Ibrahim Salami, l’appel lancé par le chef de l’Etat aux partis politiques aurait tout son sens si des préalables avaient été débattus. 

Avec le contexte politique actuel caractérisé par une crise latente, le mieux qu’on puisse espérer est la convocation d’un dialogue politique pour prendre langue avec les différentes parties antagonistes de la crise. C’est donc un événement heureux, estime Me Ibrahim Salami, que le président de la république ait ouvert une brèche pour réunir les acteurs politiques.  Seulement, déplore-t-il, l’initiative gouvernementale aurait eu plus de portée si certains préalables avaient été discutés.

En effet, interrogé par le quotidien Fraternité, le professeur agrégé de droit public à l’université d’Abomey Calavi a fait remarquer que le dialogue aurait eu plus d’adhésions s’il y avait un accord préalable sur les différents points inscrits à l’ordre du jour entre  les différents partis politiques conviés à la table de discussion.

Les faiblesses de l’initiative du président Talon

Pour le professeur Ibrahim Salami, le dialogue politique en cours d’organisation pourrait être porteur de germe de paix pour la nation s’il avait été organisé dans un certain format. Primo, il aurait souhaité que les discussions soient conduits par un modérateur neutre pour qu’on est pas  le sentiment d’un monologue.

Secundo, le professeur de droit public a estimé que les points à débattre devaient être normalement retenus en commun accord avec toutes les parties prenantes. En effet, considérant le contexte socio- politique caractérisé par la suspicion et une crise profonde de confiance, Me Ibrahim Salami a affirmé que l’initiative gouvernementale a péché par son format. Selon lui, les pommes de discorde sont connues et les partis politiques depuis lors ont toujours évoqué les préalables pour la tenue d’un dialogue politique. Ce qui serait simple selon lui est que les préalables fassent l’objet de discussions et les points à aborder fassent consensus.

En outre, il aurait souhaité que cette séance ne soit pas exclusive mais que toutes les formations politiques soient impliquées dans le dialogue pour véritablement donner une chance au retour de la paix et de la cohésion sociale.

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