Bénin: Patrice Talon brise peu à peu le mythe autour du clergé catholique

Le mythe qui entourait le clergé catholique est en train d’être brisé à petit feu par le chef de l’Etat, Patrice Talon. Depuis 1990, l’historique conférence des forces vives de la nation, il était donc impérieux pour les gouvernants africains de passer par l’église catholique pour conjurer le mauvais sort. Le Bénin, précurseur des conférences nationales en Afrique, vient de sortir une nouvelle formule politique.

Tous les Béninois, à la convocation du dialogue politique, cristallisaient leur attention sur le clergé catholique pour conduire les travaux. Des voix insoupçonnables ont dénoncé le fait que Patrice Talon ait écarté la société civile qui devrait jouer à l’arbitre dans les débats. Confiant en ses stratégies, il s’en est passé pour désigner des scientifiques et universitaires à la tête du présidium. Contrairement aux prétentions du départ, tous les participants, les opposants radicaux y compris, ont décerné un satisfecit au facilitateur.

C’est un message fort que le chef a envoyé à tous ceux qui pensent que la société civile encore moins le clergé est incontournable dans la résolution des crises politiques. Certes, ce n’est qu’une expérience qui est en voie de porter ses fruits, mais il n’est peut-être pas suffisant pour décréter la maturité des hommes politiques à se parler sans un médiateur neutre. Encore qu’ici, il s’agit d’un dialogue purement politique. Lorsqu’il s’agira d’aborder toutes les questions engageant la vie de la République, un dialogue national ou une assise nationale, l’église catholique, acteur prépondérant dans l’organisation de la conférence de 1990, sera à la première loge pour modérer les débats.

Patrice Talon n’est pas qu’en train de rompre d’avec les habitudes politiciennes qui plombent le développement du pays. Il fait des révolutions à même de sonner un déclic dans la tête de plus d’un.

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