Bénin – rencontre de Patrice Talon avec des députés: Saka Fikara apprécie

Le chef de l’Etat, conformément aux décisions du conseil des ministres du mercredi 16 octobre, a rencontré la conférence des présidents de l’Assemblée nationale ce jeudi 17 octobre. Il était question pour eux d’analyser les conclusions du dialogue politique pour convenir des actes à poser. L’ancien député Saka Fikara apprécie cette démarche sur le site de La Nouvelle Tribune.

Saka Fikara n’est pas d’avis avec le chef de l’Etat. Pour l’ancien député, la constitution du Bénin ne permet à aucun président de la République de tenir une rencontre à l’image de celle du jeudi 17 avec l’institution parlementaire. Pour lui, la conférence des présidents est un organe du parlement qui se trouve être la deuxième institution de l’Etat. Patrice Talon a deux options pour converser avec l’Assemblée nationale. Primo, il a la possibilité de rencontrer sa majorité parlementaire pour discuter des sujets brûlants de l’actualité. Quitte à cette majorité de porter les lois qui seront votées sans difficulté au sein de l’Hémicycle. Mais dans le cas de figure, constate le député, tous les 83 élus sont de la majorité présidentielle. Ce qui n’arrange pas le chef de l’Etat à l’international, fait-il savoir.

La deuxième option que la constitution lui offre est la délivrance d’un discours devant la représentation nationale. Les députés tirent donc du discours du locataire de la Marina pour porter des lois. Mais rencontrer une institution de la République pour convenir de la conduite à tenir en vue de voter une loi est aux antipodes des normes constitutionnelles.

Ce que Patrice Talon aurait dû faire

L’ancien élu de la 20è circonscription électorale ne s’est pas contenté des critiques. Il a fait des suggestions qui pourraient servir à l’avenir. Pour Saka Fikara, il suffirait d’envoyer un projet de lois comportant trois articles pour amnistier les prisonniers politiques. Un premier article pour amnistier des détenus politiques et les exilés politiques et pour annuler toutes les poursuites contre les opposants et surtout les jeunes en fuite etc.  Et un second pour la suppression de toutes les lois qui sont à l’origine de la destruction de tout l’édifice démocratique béninois, des libertés générales et individuelles. Entre autres, les lois sur le code électoral, la charte des partis et le code pénal, la loi sur le renseignement, la loi sur le code numérique, etc., suggère-t-il.

Toutefois, il fait remarquer que la résolution des problèmes actuels ne nécessite pas la révision de la constitution. Il invite le chef de l’Etat à ne pas aller sur ce terrain.

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