Bénin: soupçon d’un crime crapuleux dans un commissariat à Boukoumbé

Des images insoutenables d’une cellule de commissariat  remplie de sang ont fait le tour des forums hier dimanche 6 Octobre 2019. Selon les commentaires qui ont accompagné ces images, Il s’agirait d’une scène crapuleuse qui s’est produite dans le commissariat de la ville de Boukoumbé il y a environ 1 mois.

Que se passe-t-il concrètement au commissariat de Boukoumbé? C’est la question qui taraude l’esprit de beaucoup de béninois qui ne comprennent pas les allégations d’exaction et d’exécution qui pèsent  sur ce lieu dont la mission est de veiller sur la sécurités des personnes et des biens de cette ville. En effet, selon les faits relatés par l’un des frères de la victime, le sieur Fidèle Combetti, un jeune homme de 40 ans gardé à vue au commissariat de Boukoumbé, une Commune située au Nord Bénin dans une affaire présumée de …….. serait passé de vie à trépas suite à des exactions dans le dortoir des flics.

Selon le récit des faits relatés par le jeune frère de la victime du nom de Fernand dans l’émission « Intégrale » de Soleil fm, son grand frère, Fidèle Combetti aurait connu une mort tragique au sein du commissariat où il est  détenu en garde à vue dans un dossier flou. Selon Fernand qui vit à Cotonou, c’est un policier dudit commissariat qui l’a appelé une nuit pour l’informer de la présence de son frère en garde à vue. Mais quelques heures plus tard, vers 2 heures du matin, le même policier le rappelle pour lui annoncer le décès de son frère.  » Les individus sont venus au commissariat ; ils ont demandé qu’on sorte ton frère ; j’ai fait semblant d’aller chercher la clé, et j’ai fuit du commissariat’…(…)mon frère, tu n’a plus de frère. Ils ont tué ton grand frère. Ils sont allés le tuer dans la chambre où nous on se repose, sur nos habits et sur nos armes » a signalé le policier qui a mis en garde à vue le sieur Fidèle Combetti et qui serait un ami à la famille Combetti.

Informé de cette situation, Fernand a quitté Cotonou la nuit même pour Boukoumbé. Arrivé au commissariat, il a remarqué des policiers entrain d’essuyer leurs armes entachées. Il a alors demandé à voir le corps de son frère. C’est ainsi qu’il a trouvé son frère couché sur le ventre gisant dans son propre sang.  Interrogé, le commissaire affirme qu’il n’était sur place quand la scène s’est produite.  » Je suis arrivé, j’ai trouvé ton frère qui respirait encore un peu ; le temps d’aller chercher un infirmier, au retour, il avait déjà rendu l’âme’’ a-t-il fait savoir.

Selon ce qui est mentionné par le policier qui a reçu la plainte, se sont des autorités qui ont porté plainte contre Fidèle Combetti et un policier est allé le chercher. Mais pour le Maire de la Commune de Boukoumbé, la victime se serait introduit dans le domicile d’un monsieur et lui aurait intimé l’ordre de lui donner sa moto. Il aurait asséné un coup au Monsieur qui a alerté les voisins. Mais dans le registre du commissariat, pas de trace de celui qui a porté plainte. Un flou artistique et un véritable imbroglio dans une affaire qui a conduit à la mort un citoyen.

Vindicte populaire, crime crapuleux, exécution ? Difficile d’être affirmatif sur ce dossier. Les plaintes et les procédures devant les juridictions ne semblent pas éclairer davantage sur ce dossier.  Face à la situation, le frère de la victime a saisi Amnesty international, le ministre de l’intérieur, le ministre de la justice; mais toujours rien. Et cela fait déjà près d’un mois que Fidèle Combetti est passé de vie à trépas dans une condition non élucidée et pour des raisons jusque-là inconnues; a déploré son frère, sur Soleil fm.