L’école béninoise, deux mois après la remise des cours, n’est pas encore au bout de ses peines. Plusieurs classes demeurent sans enseignant et le ministère s’emploie à redéployer des aspirants qui étaient déjà en poste ailleurs.
Le ministère des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle a du pain sur la planche. La gestion du personnel enseignant est un casse-tête chinois pour Mahougnon Kakpo et ses cadres. Après la répartition des aspirants au métier d’enseignant, du moins ceux qui en ont eu la chance, la stabilité n’est pas encore retrouvée dans les établissements. Une affectation en milieu d’année s’est imposée au ministère au point où des gens qui avaient déjà entamé les cours avec les apprenants ont été déployés ailleurs, il y a environ deux semaines. Certains ont déféré à cette nouvelle affectation. Les autres sont toujours à leur premier poste pour diverses raisons.
Plus surprenant encore d’autres aspirants au métier d’enseignant, bien que déployés, n’ont pas eu leur emploi du temps. La raison fondamentale est qu’il n’y a pas de besoin dans les écoles où ils sont affectés. Or, pour finaliser la signature du contrat et espérer les émoluments à la fin du mois, il faut avoir déposé une copie de son emploi du temps à la direction départementale. C’est ce qui va obliger le ministère, selon certaines indiscrétions, à opérer un troisième redéploiement d’ici la fin de la semaine. Certains avertis pensent déjà que ce sont les prémices d’une année scolaire aux résultats problématiques.
Les Ace de 2008, l’os dans la gorge du gouvernement?
Certains syndicalistes, profitant de la situation, se confortent dans leur position. Ils soupçonnent, en effet, que le gouvernement étaient dans la dynamique de licencier les agents contractuels de l’Etat de la promotion 2008. Ils détiendraient des documents attestant leur argumentaire. Et, c’est l’échec de ce plan qui a conduit le gouvernement dans les difficultés actuelles. Ces aspirants auraient été prévus être substitués aux Ace 2008. C’est l’interprétation de ces syndicalistes. Seulement, le ministère s’emploie à remédier aux difficultés pour que les enfants qui sont en attente d’enseignant puissent démarrer les cours au plus vite.
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