L’ancien ministre de la justice de Boni Yayi, Valentin Agossou Djènontin, est attendu au tribunal de première instance de Cotonou le 8 novembre 2019 pour répondre de certains faits mis à sa charge.
C’est par une citation directe notifiée par exploit d’huissier au domicile du mis en cause ce jeudi 24 octobre autour de 12 heures 35 minutes que le Procureur de la République convoque l’ancien ministre de Boni Yayi à comparaître devant la troisième chambre correctionnelle des citations directes le vendredi 8 novembre 2019 à 8 heures 30 minutes.
Il est reproché à l’administrateur des hôpitaux d’avoir publié un courrier confidentiel adressé par le garde des sceaux au procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme le weekend du 22 au 23 septembre 2018 alors que le courrier n’avait pas encore été envoyé à l’intéressé. Le courrier lui étant remis main à main par son beau-frère, agent de liaison au ministère au moment des faits, en détention depuis près d’un an à l’insu du ministre. Procédant ainsi, Valentin Djènontin est coupable de complicité de vol, de viol de correspondance, de violation de secret professionnel et atteinte des secrets professionnels via internet. Tous ces faits sont prévus et punis par les articles 70, 379, 372 et 390 du Code de procédure pénale et l’article 575 du Code du numérique.
L’intéressé étant en exil en France depuis octobre 2018, il est fort probable qu’un mandat d’arrêt international soit émis dès le 8 novembre lorsqu’il ne va pas se présenter devant le juge correctionnel. Ceci après une condamnation à défaut pour non présentation. Il n’est pas non plus exclu que son avocat le représente valablement à cette audience, quitte au juge de réclamer la présence physique du mis en cause. Précisons qu’il était jusqu’au 17 septembre 2019 le secrétaire exécutif national des Forces cauris pour un Bénin émergent.
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