Burundi: quatre journalistes inculpés pour « complicité d’atteinte à la sécurité de l’État »

Au Burundi, quatre journalistes et leur chauffeur arrêtés mardi ont été inculpés samedi alors qu’ils couvraient l’attaque des rebelles burundais venus de la RDC voisine.

Quatre journalistes du média indépendant Iwacu ont été arrêtés puis écroués avec leur chauffeur. Ceux-ci couvraient dans la province de Bubanza, des affrontements entre les forces de l’ordre et un groupe de rebelles burundais venus de République démocratique du Congo. Soupçonnés de complicité avec les groupes armés, ils ont été inculpés de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et risquent selon le code pénal burundais, des peines allant de cinq ans à dix ans de prison.

Le procureur de Bubanza, Clément Ndikuriyo a indiqué qu’un procès sera organisé très rapidement suivant la procédure de flagrant délit afin de les fixer. Reporter sans frontières (RSF) et d’autres organisations de défense des droits humains dont Human Rights Watch ont appelé à libération immédiate de ces derniers estimant qu’ils n’ont fait que leur travail.

A Bujumbura, les restrictions à la liberté de la presse sont fréquentes. Récemment, le ministre de la communication a présenté à la presse un code de couverture de la prochaine présidentielle dans le pays. Un document déjà qualifié de très contraignant par les acteurs à la sortie de leur réunion avec l’autorité gouvernementale.

Connu pour instabilité, le Burundi a basculé dans des affrontements après la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat.

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