Débuté le lundi 30 septembre, le dialogue national s’est achevé vendredi 4 octobre au palais des congrès de Yaoundé. Au terme des discussions, plusieurs recommandations ont été faites par les 1000 participants à cette rencontre considérée comme un tremplin vers la paix dans le pays.
Les rideaux sont tombés sur le grand dialogue national convoqué par le président Paul Biya à l’occasion de son adresse à la nation le 10 septembre dernier. Présidé par le premier ministre Joseph Dion Ugute, cette rencontre a accouché des résolutions qui seront soumises à l’appréciation du chef de l’Etat Paul Biya. En effet, entre autres résolutions, les participants ont recommandé l’adoption d’un statut spécial pour les deux régions anglophones meurtries par les violences. Si cette proposition était adoptée, elle conférait plus d’autonomie financière aux régions en question. Au plan politique, les populations auront la possibilité d‘élire leurs gouverneurs locaux autrefois nommés par l’exécutif, et le rétablissement d’une chambre des chefs traditionnels dans ces deux régions.
Ils ont proposé également la libération des prisonniers politiques en lien avec la crise. Et sans attendre, 333 personnes retrouvent leur liberté suite l’intervention du président. Outre cela, le grand dialogue national a recommandé l’application de la décentralisation, une disposition contenue dans la loi fondamentale de 1996 mais restée jusque là non appliquée. La création d’une commission « Vérité, Justice et Réconciliation » était aussi dans la longue liste des propositions. Pour un suivi rigoureux desdites suggestions, les participants ont insisté sur la nécessité de l’établissement d’une feuille de route, d’un chronogramme et d’un organe de suivi de la mise en œuvre des recommandations. Il faut rappeler que le retour au fédéralisme a été écarté.
A la clôture officielle du grand dialogue, le chef du gouvernement sera chargé de transmettre les recommandations au président Biya. Le peuple camerounais attend vivement que cette rencontre débouche sur un véritable processus de paix dans ce grand pays de l’Afrique centrale. Les yeux sont désormais tournés vers le palais d’Etoudi de Yaoundé pour voir concrétiser ces résolutions.
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