La libération de l’opposant et leader du parti Mouvement pour la renaissance du Cameroun est loin d’être un cadeau comme beaucoup le pensent. C’est le fruit d’une série de négociations âpres qui ont duré plusieurs semaines, selon Jeune Afrique.
Ce samedi 05 octobre 2019, le tribunal militaire du Cameroun a libéré le leader du parti MRC avec une centaine de ses militants. Ce, grâce à l’arrêt des poursuites contre 333 détenus incarcérés en lien avec la crise anglophone ordonné par le chef de l’Etat camerounais Paul Biya le jeudi dernier. Mais selon les révélations de Jeune Afrique, la libération de Maurice Kamto est le fruit d’une série de négociations entamées mi-septembre.
En effet, Paul Biya aurait dépêché deux émissaires auprès de Maurice Kamto durant ses 80 jours passés à la prison centrale de Yaoundé communément appelée Kondengui. Ces émissaires étaient porteurs d’une proposition de sortie de crise comportant la libération de l’opposant en échange de l’engagement de ce dernier à renoncer à contester la réélection de Paul Biya lors de la présidentielle du 7 octobre 2018.
Selon la source, Maurice Kamto a accepté de les recevoir, mais exclut de poursuivre la discussion si l’arrêt des poursuites ne devait profiter qu’à lui seul. C’est ainsi qu’après quelques jours de négociations, les émissaires ont transmis la nouvelle selon laquelle, Paul Biya consent à libérer Michèle Ndoki, Alain Fogué, Christian Penda Ekoka et Albert Dzongang qui sont les principaux compagnons de la coalition constituée autour de la candidature Maurice Kamto.
Maurice Kamto aurait également tenté d’obtenir la libération de certains leaders anglophones, dont Sisiku Ayuk Tabe, le président autoproclamé de l’«Ambazonie ».
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