France : la marche choc des femmes contre les feminicides

Les habitants de Paris ont eu droit à une manifestation hors pair ce samedi 05 octobre à Paris. Les cheveux et la peau grisés, une centaine de femmes ont traversé, en silence, le cimetière du Montparnasse à paris.

Ce samedi, une centaine de Femen (femme mobilisée contre les feminicides) ont traversé un cimetière parisien. Pleine d’émotions, des femmes aux cheveux et la peau frisés à l’argile ont manifesté en silence pour dénoncer le phénomène de meurtre des femmes par leur compagnon ou ex-compagnon. Les Femen brandissaient des pancartes sur lesquelles sont mentionnés les noms et l’âge de différentes victimes de féminicide en 2019. « Pas une de plus », « Plus écoutées mortes que vivantes », ont crié les manifestantes avant d’entrer dans le cimetière parisien de Montparnasse.

« Taïna, 20 ans, 3e féminicide », « Michèle, 72 ans, 10e féminicide », « Fabienne, 51 ans, 36e féminicide », « Marie-Alice, 53 ans, 51e féminicide », « Audrey, 37 ans, 66e féminicide », « Denise, 58 ans, 92e féminicide », « Clothilde, 35 ans, 96e féminicide », « Salomé, 21 ans, 100e féminicide », pouvait-on lire sur des pancartes noires que portaient des femmes aux bustes dénudés. Pour attirer l’attention du gouvernement sur la nécessité d’une mobilisation forte, les manifestantes déguisées en « femmes mortes » ont défilé, sous la pluie, dans le cimetière avec des messages inscrits sur leurs bustes peint au gris : « Je ne voulais pas mourir », « Je l’ai quitté, il m’a tuée » ou « On me prendra au sérieux quand je serai morte ».

Femen, francetvinfo.fr

Déjà 114 victimes de Feminicides en France

D’après les chiffres d’un collectif qui milite contre le féminicide, cette année, 114 femmes ont déjà trouvé la mort sous les coups violents de leur conjoint ou ex-conjoint, en France. Une manifestante a indiqué, selon Ouest-France, que l’objectif les Femen était d’attirer, à travers cette marche à fort sens, l’attention du pouvoir en place. « Nous rappelons que la plupart de ces femmes, avant d’être assassinées, avaient été victimes de violences intrafamiliales et avaient alerté la société civile, la police, la justice, des menaces qui pesaient sur elles », a rapporté le journal régional. « La mobilisation ne doit pas faiblir. Les féminicides ne sont pas une fatalité, mais bien un fléau que l’on peut endiguer », a déclaré la Femen émue.

Inna Shevchenko, une femme leader du mouvement Femen, a confié aux journalistes que « le plus important aujourd’hui, c’est de commencer à entendre les femmes ». « Nous voulons que la mobilisation soit plus forte encore de la part du gouvernement, des juges, des policiers (…). Chacune d’entre nous est potentiellement victime de violences conjugales, de féminicide », a-t-elle précisé.

Femen, francesoir.fr

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