Les tensions restent vives en Guinée après la réouverture du procès des initiateurs des manifestations qui ont secoué le pays en début de semaine. Mais cette atmosphère de méfiance n’a pas empêché le président Alpha Condé de se dresser une nouvelle fois face aux leaders de l’opposition.
Le chef de l’Etat guinéen n’est visiblement pas prêt à quitter les affaires. Dans une nouvelle déclaration, le professeur Condé a affiché de plus en plus ses ambitions. En effet, l’homme d’Etat a indiqué que le peuple voulait un réel changement, qui ne viendra pas des anciens premiers ministres aujourd’hui leaders de l’opposition. Il les rend également responsables des difficultés que vit le pays. « Si le pays a connu une évolution si catastrophique c’est dû à ceux qui ont géré le gouvernement, c’est-à-dire les Premiers ministres. Le peuple connait ce qu’ils ont fait. Personne ne souhaite aujourd’hui le retour de l’un d’entre eux au pouvoir, les gens aspirent à autre chose » a lâché le dirigeant.
Cette déclaration viserait sans aucun doute, les anciens chefs de gouvernement Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Lansana Kouyaté, tous anciens premiers ministres sous la présidence de Lansana Conté. Ces derniers portent aujourd »hui le mouvement de manifestations qui revendique le départ au pouvoir de Condé à la fin de son mandat. En avril dernier, l’opposition, la société civile et les syndicats ont créé le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) pour faire barrage à un éventuel troisième mandat du dirigeant autre fois considéré comme l’un des démocrates africains.
Vendredi, le procureur de tribunal de Dixinn a requis cinq ans de prison contre sept des huit membres de cette plateforme. Des observateurs craignent que ce pays pauvre de l’Afrique de l’Ouest bascule dans le chaos.
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