Guinée: le verdict est tombé pour les initiateurs des manifestations

Le tribunal de Dixinn dans la capitale guinéenne a condamné ce mardi 22 octobre cinq des huit leaders de l’opposition arrêtés la veille des manifestations contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé.

Les responsables du Front national pour la défense de la démocratie (FNDC) arrêtés le week-end surpassé ont été condamnés ce mardi à Conakry à des peines allant de six mois à un an de prison ferme. Abdourahamane Sanoh, le coordinateur du FNDC a été condamné à un an de prison ferme. Ses camarades Sékou Koundouno, Ibrahima Diallo, Alpha Soumah, Baïlo Barry ont tous écopé de six mois de prison. Les trois autres collègues ont été libérés pour délit non constitué. La justice leur reproche d’appeler à des manifestations ayant troublé l’ordre public et paralysé l’économie nationale.

A l’annonce du verdict, le collectif des avocats des accusés ont rendu publique une déclaration. Selon leur porte-parole, ils ne sont pas surpris de la sentence mais comptent faire appel de la décision. « La bataille judiciaire sera longue et ardue, mais nous ne baisserons pas les bras. Nous savons que l’une des stratégies imaginées pour mener jusqu’a son terme le projet de changement de constitution est de mettre à contribution la justice à travers des décisions que rien ne peut justifier en droit. Nous en sommes conscients » a déclaré le porte-parole. Ces condamnations interviennent ce jour alors que la plateforme de l’opposition appelle le peuple à une grande manifestation le jeudi. Les dernières violences ont fait une dizaine de morts ainsi que plusieurs blessés.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus