Voici la preuve que la France va empêcher l’avènement de l’Eco en 2020

Du 10 au 11 octobre 2019 à Paris (France), s’est tenu un conclave entre le ministre de l’Économie et des Finances français, Bruno Lemaire, et ses homologues de la zone franc. Lors de cette rencontre, Bruno Lemaire a assuré que la France était ouverte à « une réforme ambitieuse » du franc CFA.

Les 10 et 11 octobre 2019 s’est tenue en France une réunion des ministres des Finances et des responsables des institutions économiques et monétaires des 14 pays de la zone franc. Le ministre de l’Économie et des Finances français, Bruno Lemaire, a accueilli ses homologues de la zone franc ainsi que les présidents de banques centrales et d’institutions régionales de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UMEOA), de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et des Comores.

Pour cette rencontre semestrielle dont l’objectif est de passer au crible les grands enjeux économiques et monétaires de la zone, le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué que la France est toujours ouverte à « une réforme ambitieuse » du franc CFA. Selon ses propos rapportés par RFI, les Etats membres de ladite zone, ont la responsabilité d’engager ces réformes pour cette monnaie, gage de « stabilité » et de « prospérité économique ».

Pour Bruno Lemaire, qui n’a pas du tout évoqué l’adoption à l’horizon 2020 de la monnaie unique de la Cedeao qui sonnerait le glas du franc CFA, « la zone franc apporte des avantages et des garanties ». « Nous sommes ouverts, avec le président de la République [Emmanuel Macron, ndlr], à une réforme ambitieuse de la zone franc  », a affirmé le ministre.

Alors que les pays de la zone franc ont l’intention de se doter d’une monnaie unique avec les autres pays membres de la Cedeao l’année prochaine, Bruno Le Maire a indiqué que le franc CFA «  permet à tous les États membres [ de la zone] de travailler ensemble, d’être solidaires, de faire converger davantage les économies ». « Être ensemble, ça protège ! C’est vrai pour les États de la zone franc et c’est vrai pour les États de la zone euro », a-t-il souligné.

Actuellement, le franc CFA dispose d’une parité fixe avec l’euro, ce qui constitue un véritable handicap pour les pays membres de la zone franc de valoriser leur produit d’exportation. L’euro étant une devise extrêmement forte, lesdits pays souffrent de leur monnaie trop surévaluée bien que stable. « Le franc CFA, accroché à l’Euro par une parité fixe, est une monnaie qui donne l’impression d’être riche », avait expliqué l’ancien ministre du Plan du Togo Kako Nubukpo. « Cela fait baisser le coût des importations, mais plutôt que produire par vous-même, vous avez alors tendance à importer ce que les autres produisent », précise l’économiste togolais, rapporté par FranceInfo.

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