Le président tchadien Idris Deby a déclaré que les pays touchés par les menaces terroristes suscitées par la crise en Libye consacraient de 18 à 32% de leur budget annuel aux efforts de sécurité pour combattre et prévenir les opérations terroristes et criminelles.
Lors d’une allocution prononcée jeudi à la fin du sommet russo-africain à Sochi, Deby a déclaré que le terrorisme dans la région du Sahel était étroitement lié à l’état d’anarchie en Libye, à la suite de l’intervention militaire de 2011, dont souffre toute l’Afrique. « La paix et la sécurité sont essentielles au développement de tout pays ou de toute région, mais le Sahel fait face à une grave menace terroriste depuis 10 ans en raison de la crise libyenne », a déclaré Deby, cité par des médias tchadiens. Il va sans dire que l’intervention française aidée de l’Otan en Libye en 2011 est la cause principale de l’état d’insécurité de la région du Sahel.
Depuis 2011 que la France de Nicolas Sarkozy, aidée de ses alliés de l’Otan, a décidé d’éliminer le dirigeant Libyen Mouammar Kadhafi, la situation sécuritaire nationale en Libye s’est complètement détériorée et a, par ricochet, entamé la sécurité des pays voisins et celle de l’Afrique toute entière. Le président tchadien a mis en exergue le fait que si le problème libyen est réglé la situation sécuritaire en Afrique pourrait s’améliorer considérablement.
Appel à la Russie
Il a souligné la nécessité de consultations régulières entre la Russie et l’Union africaine pour mettre fin à la crise en Libye. Il a appelé Moscou à répondre aux demandes de l’Union africaine concernant la Libye. Les préoccupations du Tchad sont partagées par les États voisins de la Libye. Le président Mahamadou Issoufou a récemment déclaré dans une évaluation du conflit libyen que « la menace à la sécurité dans le Sahel africain a gonflé à cause de la crise, indiquant que le monde tournait le dos aux pays qui en subissent les contrecoups ».
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