La Turquie se prépare à entrer en Syrie avec ses forces militaires

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que ses troupes sont déjà en attente pour se déployer plus à l’est de l’Euphrate, dans le nord de la Syrie. Une décision prise alors que l’initiative d’une zone de sécurité commune américano-turque tombe progressivement à l’eau.

La Turquie n’attendra pas les Etats Unis pour intervenir en Syrie. Ankara estime que «les patrouilles terrestres et aériennes avec les États-Unis étaient un conte de fées; nous avons effectué les préparatifs pour la zone de sécurité (en Syrie) et donné les ordres nécessaires », a déclaré samedi Recep Tayyip Erdogan à la presse locale. Cité par l’agence russe RT, il a également indiqué que ses troupes sont prêtes à se déplacer dans les plus brefs délais dans l’Euphrate en Syrie.

« Nous allons mener cette opération à la fois sur terre et dans les airs dès aujourd’hui ou demain. Nous avons averti nos interlocuteurs à propos de l’est de l’Euphrate et nous avons agi avec suffisamment de patience », a ajouté le président.

La Turquie mène depuis quatre décennies une campagne de faible intensité contre l’insurrection kurde sur son propre sol, rappelle RT. En 2016, les forces turques sont intervenues dans la guerre civile syrienne, visant les unités de protection du peuple kurde soutenues par les États-Unis dans le nord du pays. Ils avaient fait des avances constantes mais s’étaient arrêtés avant de traverser l’Euphrate, indique le média russe. Cependant, les combattant Kurdes n’entendent pas se laisser faire et menacent « de transformer toute attaque non provoquée en une guerre à outrance », a rapporté l’agence Reuters citée par RT.

La mort de la zone de sécurité commune américano-turque

Selon RT, Ankara et Washington ont convenu plus tôt en août de créer une zone de sécurité dans le nord de la Syrie et de créer un « corridor de paix » pour faciliter le retour des Syriens déplacés. Mais les progrès réels ont été lents sur le terrain, les États-Unis ayant insisté pour protéger et soutenir leurs alliés kurdes dans la zone, que la Turquie considère comme des terroristes.

Cependant, le président Turc Erdogan, a déclaré en septembre que les Etats Unis recherchait «une zone de sécurité dans le nord de la Syrie, non pas pour la Turquie mais pour le groupe terroriste». La Turquie a même accusé Washington de faire du deux poids deux mesures dans le processus d’établissement de cette zone.

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