Le président tunisien déplore le maintien en prison de Nabil Karoui pendant la campagne

La campagne électorale pour le second tour a débuté en Tunisie. Seulement un des deux candidats mène campagne sur le terrain, l’autre Nabil Karoui, étant encore en prison. Pour le président par intérim Mohamed Ennaceur, cela entache la crédibilité du scrutin.

Karoui, qui participera à un second tour le 13 octobre contre l’indépendant Kais Saied, a été arrêté en août dernier pour suspicion d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent dans une affaire intentée il y a trois ans par un organe de surveillance de la transparence, a rapporté The Nation. Karoui nie tout acte répréhensible.

« L’un des deux candidats qui ont remporté le premier tour est en prison et n’a pas la liberté de faire campagne ni de parler à ses électeurs », a déclaré M. Ennaceur dans une brève déclaration télévisée.  « Nous continuerons à demander à tous les responsables de trouver une solution honorable, qui respecte la justice et permette de surmonter la situation inhabituelle et étrange », a-t-il déclaré cité par The Nation.

Les tribunaux ont rejeté la demande de libération de Karoui dans l’attente d’un verdict final à quatre reprises depuis sa détention. La commission électorale indépendante a déclaré qu’il pouvait contester l’élection à condition qu’il ne soit pas reconnu coupable d’un crime.