Depuis jeudi soir, les manifestations débordent à Beyrouth, la capitale de Liban. De nombreux Libanais sont descendus dans les rues pour protester contre la corruption, la situation économique du pays etc. Le bilan fait état d’une vingtaine de blessés côté manifestants et une soixantaine au parmi les forces de sécurité .
«Dehors, Dehors Hariri», ou «Le peuple veut la chute du régime», tels sont les slogans des manifestants qui ont rallié les rues et ruelles de la capitale libanaise. Pneus et bennes d’ordures brûlés, routes coupées, forces de sécurité en alerte, des manifestants protestent contre le gouvernement libanais qui a annoncé jeudi, sa décision d’imposer une taxe sur les appels effectués via les applications de messagerie Internet. Sous la pression de la rue, le gouvernement a aussitôt annulé sa décision. Mais les manifestations ne s’affaiblissent. Le dernier bilan fait état de 23 manifestants blessés selon la Croix-Rouge libanaise. Les forces de l’ordre annoncent 60 blessés dans leurs rangs.
Les dessous des manifestations…
Le mouvement de contestation provoqué par l’annonce jeudi, d’une décision du gouvernement d’imposer une taxe sur les appels effectués via les applications de messagerie Internet est en passe de se muer en crise politique. En effet, les manifestants réclament la démission du premier ministre Saad Hariri et manifestent également contre la corruption et la crise économique persistante et la pénurie chronique d’électricité et d’eau potable dans le pays. A noter que le Liban est également frappé par les répercussions économiques de la guerre en Syrie voisine depuis 2011. A cela s’ajoutent les divisions au sein de la coalition gouvernementale sur nombre de sujets.
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