Paul Hounkpè: « nous ne sommes pas allés au dialogue pour légitimer un parlement… »

Paul Hounkpè, secrétaire exécutif national des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), dans la parution de ce mercredi 23 octobre du journal l’Evénement précis, a abordé plusieurs sujets dont la rencontre de Patrice Talon avec la conférence des présidents.

Le tout nouveau secrétaire exécutif du parti de Boni Yayi, dans une posture de défense des militants à la base, a expliqué de fond en comble les raisons qui ont milité en faveur de leur participation au dialogue politique initié par le chef de l’État. Paul Hounkpè explique qu’ils n’y étaient pas pour participer aux débats mais pour faire une déclaration afin de prendre l’opinion nationale et internationale à témoin de la « mauvaise foi » du gouvernement.

Contre toute attente mais fort heureusement, dira-t-il, les forces en présence et soutenant les actions du chef de l’Etat, adoptaient une attitude d’ouverture d’esprit. L’atmosphère de travail était vivable et conviviale. Difficile pour lui et son équipe de mettre en exécution leur plan initial. Les Fcbe ont dû prendre une part active au dialogue. Toutefois, il se désole de ce que Patrice Talon ait confié la relecture des lois électorales au parlement contesté, source de la crise ayant conduit aux assises du palais des congrès.

Quand bien même il se félicite de la célérité qui caractérise le chef de l’Etat dans la mise en oeuvre des recommandations du dialogue, Paul Hounkpè émet des réserves. « Moi j’ai une inquiétude. Je pensais à un autre schéma qui est celui des présidents des institutions. En le faisant avec la conférence des présidents de l’Assemblée, il leur confie que c’est avec eux qu’il va résoudre les problèmes« , va-t-il faire savoir. Cette option semble la plus dangereuse et pourra susciter d’autres crises pensent l’ancien ministre de la culture de Boni Yayi. « Nous ne sommes pas allés au dialogue pour légitimer un parlement mis en place dans les conditions que nous connaissons. Jusqu’ici, nous estimons que tout ce qu’il vote comme loi reste à polémique », déclare-t-il. C’est dire que le Bénin est encore loin de sortir de l’auberge malgré tout.

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