Libéré par grâce présidentielle après deux ans et demi de prison, l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, s’est adressé à ses partisans dans la soirée du lundi 21 octobre 2019. Le candidat recalé à la présidentielle de 2019, a tout simplement signé son retour sur la scène politique de son pays. Mais, pas d’annonce majeure.
Khalifa Sall est de retour! Il aura fallu attendre trois semaine après sa libération de la maison d’arrêt de Rebeuss, à Dakar, où il a été incarcéré, avant d’assister à une allocution publique de l’ex-maire de Dakar. En conférence de presse avec les journalistes et ses partisans impatients pour les nouvelles consignes devant relancer leur combat politique, Khalifa Sall dit être plus déterminé que jamais: « Je vous retrouve encore plus déterminé », a-t-il lancé à la foule.
Khalifa Sall déclare avoir « puisé une énergie nouvelle » pour poursuivre son « engagement politique ». Ceci étant dit, le gracié de Macky Sall, n’entend pas renoncer à sa lutte politique, alors que la grâce présidentielle n’a pas effacé sa condamnation et le laisse privé de ses droits civils et politiques, l’empêchant à ce stade de briguer un mandat électif. Quelle méthode va-t-il adopter? Khalifa Sall va-t-il finalement faire la paix avec Macky Sall? On s’interroge.
Une sortie peu rassurante…
Les déclarations de Khalifa Sall outre l’expression de sa détermination à poursuivre le combat politique, ne reflètent pas intégralement l’opposant connu depuis des lustres. Nombreux de ses partisans qui attendent impatiemment de nouvelles consignes sont laissés sur leur faim. Rien de particulier. Si ce n’est qu’un discours bref, sans annonce majeure, trois semaines après sa libération. Pourquoi un discours qui manque cruellement de directives? Pourquoi tourne-t-il autour du pot sachant que sans être amnistié, il n’est pas électif? La sortie de Khalifa Sall est loin de convaincre bon nombre de personnes. Reste à savoir s’il va rebondir dans ses prochaines déclarations.
Khalifa Sall, le condamné…
Khalifa Sall a été condamné par la cour d’appel du Sénégal, le jeudi 30 août 2018 à 5 ans de prison pour détournement de fonds publics d’environ 2,5 millions d’euros sur les caisses de la ville, et usage de faux. Des accusations qu’il a toujours niées. Cette condamnation l’a empêché de se présenter à l’élection présidentielle de février dernier, remportée au premier tour par Macky Sall, au pouvoir depuis 2012.
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