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Après les échanges tripartites, des autorités nigérianes s’opposent à la réouverture des frontières

Des autorités nigérianes ne sont pas favorables à la réouverture des frontières. A la suite du gouverneur de la Banque centrale du Nigéria, Godwin Emefiele et du Sénat, le contrôleur général des services des douanes nigérians (NCS), le colonel Hameed Ali, a insisté ce vendredi 15 novembre pour que la fermeture des frontières se poursuive pendant quelque temps, quelles que soient les pressions exercées par les pays voisins.

Le colonel Hameed Ali a déclaré que le Nigéria devait d’abord penser à sa survie avant de considérer l’impact de la fermeture sur ses voisins. L’information est relayée par le journal nigérian The Nation, ce samedi 16 novembre sur sa plateforme. Pour ce cadre des douanes, le Nigéria doit jeter les bases de sa croissance pour inciter ses industriels à raisonner et à se développer. Sans prendre la mesure stratégique pour assainir son système, le responsable des douanes a déclaré que le Nigéria deviendrait un dépotoir pour toutes sortes de produits lorsque le libre-échange continental africain serait véritablement lancé.

Intervenant en qualité d’invité d’honneur à la cérémonie de remise des diplômes du troisième cours de formation supérieure du Collège nigérian des douanes et du personnel, à Gwagwalada, à Abuja, Hameed Ali a indiqué que le Nigéria avait la chance de disposer d’une population de 200 millions d’habitants, capable de consommer tous ses produits, ce qui rendait le besoin immédiat de clientélisme externe inutile.

Il a déclaré sur le site de ‘’The Nation’’ : «Nous espérons que les exercices sur les frontières se poursuivront pendant un certain temps, de sorte que nous ne puissions pas seulement purifier notre processus, mais aussi que nous puissions jeter les bases de notre croissance et de notre développement, car c’est ce dont nous avons besoin pour que nos industriels réfléchissent et se développent ». «Si nous ne faisons pas cela, nous allons avoir un problème profond. Au moment où nous commencerons à exploiter le libre-échange continental africain, le Nigéria sera un dépotoir pour chaque produit d’Afrique. Nous devons donc être en mesure de développer notre capacité de pouvoir répondre à nos besoins en termes de biens et de services afin de pouvoir contrôler l’afflux d’autres biens », a-t-il poursuivi.

Il y a quelques jours, le gouverneur de la Banque centrale du Nigéria, Godwin Emefiele, à la sortie d’une audience avec le Président Muhammadu Buhari avait déclaré son adhésion à une fermeture des frontières pour une durée de deux ans. Le Sénat, quant à lui, demande au gouvernement fédéral une fermeture des frontières aux textiles pour une période de cinq ans.

Pendant ce temps, les négociations et conciliabules se poursuivent pour la relance des échanges commerciaux entre le géant de l’Est et ses pays frontaliers.

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13 Commentaires

  1. Je l’ai souvent dit depuis cette histoire de fermeture des frontières que le Nigéria à des problèmes internes qui plombent son économie. Au lieu de dire clairement la vérité certains Nigérians parmi lesquels de hauts fonctionnaires accusent les pays frontaliers de d’être à l’origine de tous leurs maux. Entre eux mêmes là bas ils ne s’entendent pas sur une politique de développement claire. C’est ridicule que de hauts fonctionnaire d’un grand pays comme le Nigéria raisonnent comme des néophytes en économie de développement, Le protectionnisme ne marche pas et ne marchera pas.

  2. pour moi…le nigeria pouvait nous annexé seulement sans probleme…puisque ce sont les meme populations de part et d’autres

    Vu la gouverance du benin..ou le peuple n’a plus droit à la parole et que c’est la ruse et la rage…dis je…une journée suffit largement le andshlut…et je suis partant

  3. Ils peuvent garder les frontières fermées indéfiniment, ce n’est pas pour autant que tous les béninois vont périr. Un pays désordonné. Pourvu que, avant la réouverture des frontières (Si réouverture il y a), ils arrivent à éradiquer le phénomène boko haram sinon ce serait la honte nationale.

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