Bénin: ce que pense Patrice Talon de Sébastien Ajavon et Lionel Zinsou

Le chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, dans un entretien accordé à deux chaînes françaises jeudi 7 novembre 2019, a abordé les cas de deux anciens candidats à la présidentielle. Il s’agit de Lionel Zinsou et de Sébastien Germain Ajavon.

Patrice Talon ne cache pas ses intentions quant au seuil à ne jamais franchir dans une République qui se veut sérieuse. Devant Christophe Boisbouvier et Marc Perleman, il a répondu à la question concernant deux anciens candidats à la présidentielle de 2016. Concernant Sébastien Ajavon, il est bien clair qu’il ne pourra plus être candidat en 2021. Le chef de l’Etat soutient qu’il ne s’agit nullement d’une exclusion mais de l’application des lois. « Parce que Sébastien Ajavon est un acteur politique, vous pensez qu’il ne doit pas répondre de ce qu’il a pu faire? », s’interroge le chef de l’Etat. Il tient à ce que les hommes politiques soient désormais des modèles plutôt que de se comporter comme des gens privilégiés qui sont au dessus de la loi.

En ce qui concerne son challenger au second tour de la présidentielle, Lionel Zinsou, le locataire de la Marina insiste que la décision de justice n’est en rien une manœuvre politique pour l’écarter de la prochaine présidentielle. Patrice Talon, allant dans le même sens que le procureur qui s’était auto-saisi, a confirmé que des documents authentiques ont circulé dans la presse. Lesquels documents attestent que Lionel Zinsou a contracté un prêt de l’ordre de 30 millions d’euro pour financer sa campagne électorale. « Ce qu’il a écrit de sa propre main », dira Patrice Talon, ne peut pas rester impuni dans un pays démocratique. La justice a joué son rôle pour signifier que la loi est faite pour tout le monde sans exception.

Rappelons que Sébastien Ajavon avait été condamné par défaut à 20 ans d’emprisonnement ferme par la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour une affaire de trafic de drogue. Décision que la cour africaine des droits de l’homme et des peuples a cassé il y a plus de six mois. Lionel Zinsou, lui, a été condamné à cinq ans d’inéligibilité pour dépassement des comptes de campagnes. Son avocat, Robert Dossou, crie à la manipulation se fondant sur le fait que la chambre des comptes de la cour suprême n’a jamais saisi le tribunal comme prévu par la loi électorale.

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