Le jeudi 7 Novembre 2019, les chaines internationales RFI et France 24 ont reçu dans un entretien spécial le chef de l’Etat béninois, le président Patrice Talon. Une interview décryptée par le parti communiste du Bénin qui y relève des contres vérités.
« Le jeudi 7 novembre 2019, après avoir réalisé son coup d’Etat constitutionnel en promulguant la loi de révision constitutionnelle qu’il a fait adopter par son Parlement aux ordres, Patrice Talon a fait venir à prix d’or, deux journalistes étrangers par l’intermédiaire desquels il a délivré au peuple béninois et surtout vis-à-vis de l’extérieur, un message euphorique de vainqueur ». Telle est la lecture que fait le parti communiste du Bénin de l’entretien accordé par le président Patrice Talon à Marc Perelman de France 24 et Christophe Boisbouvier de RFI.
Dans un message rendu public le lundi 11 Novembre 2019, les responsables de cette formation politique estiment que dans ses propos, le président béninois « continue de justifier sa politique d’exclusion lors des élections législatives du 28 avril 2019 ayant conduit à l’installation de son Parlement… » qui selon leur position a eu l’outrecuidance de dire qu’il a modifié la Constitution béninoise. Sur les violences post-électorales des 1er et 2 Mai 2019, les responsables de cette formation politique estiment que le chef de l’Etat à aligner des contre-vérités; « comme le fait d’affirmer que ce sont les chasseurs de Tchaourou qui ont tiré sur les populations de Cotonou faisant des morts qu’il reconnait du bout des lèvres. » Pour le PCB, Talon pense avoir triomphé définitivement du peuple béninois. « Il se trompe largement. Face à une politique d’accaparement, d’écrasement des libertés et de répression, face à une situation où le peuple souffre de plus en plus de la fermeture des frontières avec notre grand voisin le Nigéria, ce discours est une véritable provocation, et le peuple béninois saura apporter la riposte à cette tentative de consolidation de son pouvoir » concluent-ils dans leur message.
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