Bénin- La défense des acquis démocratiques: le dernier combat politique de Tévoédjrè avant son décès

Les honneurs de la république continuent de pleuvoir sur le rapporteur général de la conférence des forces vives de la nation de Février 1990. Pour le président de l’association béninoise de droit constitutionnelle, le professeur Joël Aïvo, l’illustre disparu même dans son lit d’hôpital était préoccupé du respect de la constitution et de la démocratie obtenue de grandes luttes.

Profondément démocrate, le professeur Albert Tévoédjrè était préoccupé de l’état de la démocratie béninoise. Selon des confidences qu’il a fait au professeur Joël Aïvo quelques jours avant de rendre l’âme, le frère Melchior était préoccupé de la banalisation dont font montre les présidents du Bénin du « serment » qu’ils prononcent le jours de leur investiture.

En effet, selon le témoignage du professeur Joël Aïvo, il fut appelé par l’ex médiateur de la République pour parrainer une conférence sur la paix en Afrique à l’occasion de ses 90 ans. Mais le frère Melchior en jetant son dévolu sur le président de l’Association béninoise de droit constitutionnel n’était point préoccupé de l’honneur que ses proches voudraient lui faire pour ses 90 ans de vie mais préoccupé de la santé de la démocratie et surtout de la grande misère à laquelle ses compatriotes sont soumis depuis longtemps. Nul besoin de rappeler que cela a été de tout temps la préoccupation du professeur (le minimum commun).

Pour lui, la sauvegarde des acquis démocratiques, de la paix et du « minimum commun » passe nécessairement par le respect du serment prononcé. C’est donc à dessein qu’il supplie le professeur Jöel Aïvo d’insister au cours de la conférence sur la paix en Afrique sur le caractère juridique et sacré du serment prononcé par les présidents de la République lors de leur entrée en fonction. Ce qui lui tenait à cœur selon le professeur du droit constitutionnel « c’est le caractère sacré du serment qui ne peut, selon lui, être de vains mots prononcés par le Président élu. » Tel est le dernier combat politique du renard de Djrègbé qui n’a jamais manqué des occasions qui s’offrent à lui pour défendre les acquis de la conférence des forces vives de la nation dont il est le rapporteur général.

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