Bénin: la lecture du parti FCDB sur les grandes conclusions du dialogue politique

Après avoir participé activement aux travaux du dialogue politique des 10, 11 et 12 Octobre 2019, les responsables du parti Force Cauri pour le Développement du Bénin (FCDB) par le biais du conseiller à la jeunesse du parti ont exposé leur lecture des conclusions issues de cette assise. 

Fred Adriano Houénou, conseiller à la jeunesse du parti Force Cauris pour le Développement du Bénin (FCDB) était l’invité de l’émission sociopolitique « L’Entretien » du dimanche 10 Novembre 2019 de la chaîne audiovisuelle E-Télé. L’acteur politique est venu partager la position de sa famille politique sur les conclusions du dernier dialogue politique des 10, 11 et 12 Octobre 2019. Mais avant d’aborder les grands points des conclusions issues du dialogue politique, il a tenu à préciser la ligne idéologique de leur parti. Pour Fred Houénou, le parti FCDB a une idéologie assez claire « celle d’une opposition constructive ». « Nous ne sommes pas nés pour nous opposer à un homme, nous nous opposons à l’état et sur la base de ses fondements qui ne développent pas la cité » affirme-t-il à l’endroit de ceux qui critiquent leur ligne directrice.

A le croire, il s’est fait que certaines lignes du projet de société du parti Force Cauris pour le Développement du Bénin (FCDB) coïncident avec le choix des réformes du chef de l’État d’où le soutien du parti à ces réformes et non à la personne du chef de l’état. Une fois ces précisions faites, Fred Houénou a présenté la lecture du parti sur certains sujets issus du dialogue politique.

La Réforme du système partisan: 

Abordant la question du système partisan qui a conduit à la crise politique depuis les dernières élections législatives de 2019, Fred Houénou estime que cela fait partie des erreurs des hommes de la conférence des forces vives de la nation de 1990. Pour lui, le multipartisme intégral décidé lors de cette conférence a conduit à la création de club «  tribalistes et ethniques« . Il a mis à l’indexe, le libéralisme économique qui selon lui a conduit à un commerce limité sans production ni transformation donc un compradore.

C’est donc en réponse au multipartisme intégral que devenait impératif une réforme « audacieuse » du système partisan. L’actuel régime, poursuit-il, aura l’avantage d’initier la réforme du système partisan qui unit les acteurs politiques par le quota des 10% et brise le pouvoir de l’argent. Des avantages que ne peut que soutenir le parti FCDB, précise-t-il.

Sur les élections générales: 

Le parti FCDB est favorable aux élections générales, a indiqué le conseiller à la jeunesse de cette formation politique. Pour lui, contrairement à ce qui se dit, le dialogue politique n’a pas été convoqué dans le but d’opérer la révision de la constitution. L’option des élections générales était partagée de tous dans la salle ce jour et bien que d’autres proposaient l’année 2020 et d’autres 2021, le FCDB a souhaité qu’il ne fallait pas précipiter d’où la proposition de l’année 2026.

La question du vice-président: 

Le parti de l’ancien ministre de la culture, le professeur Soumanou Toléba est également favorable à la proposition du vice président pour remplacer le président en cas de vacance de poste. Selon lui, cette option règle définitivement l’amalgame du suffrage direct et du suffrage parlementaire instauré par l’ancienne constitution. « Si le président de l’assemblée pouvait prendre le pouvoir à la place du président de la République en cas de vacance du pouvoir,  alors qu’il n’est pas élu au suffrage universel direct comme le président de la République, pourquoi irons-nous contre une disposition qui permet à un vice-président qui est élu au même suffrage universel direct, que le président, de prendre le pouvoir et de finir le mandat ? » s’interroge-t-il.

Il va plus loin en expliquant qu’il ne suffit pas d’être professeur ou d’avoir été ministre une fois pour devenir automatiquement acteur politique. Un professeur est doué dans sa matière sinon son domaine et ça s’arrête là, on n’est pas professeur dans tous les domaines à la fois. «Excusez-moi, les gens viennent à la politique sans un minimum de culture et c’est ça ! Parce qu’on n’attaque pas verbalement le gouvernement, on n’appelle pas la population dans la rue, on se demande si nous sommes de l’opposition ? » va t-il dénoncer.

Il a, pour finir, invité les femmes (prises en compte dans la constitution aménagée) à se battre pour marquer leur place dans l’histoire du pays.

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