Bénin: mission inachevée pour Victor Topanou après le dialogue et la révision de la constitution

Après le rapport du dialogue politique et la révision de la constitution (l’une des implications du dialogue politique), le rapporteur général Victor Topanou doit poursuivre sa mission pour que « le petit pas vers la résolution de la crise » conduise à une véritable situation de paix.

Alors que certains acteurs politiques notamment ceux de l’opposition radicale dénonçaient un dialogue politique exclusif, l’ancien garde des sceaux et rapporteur général dudit dialogue était assez optimiste sur l’implication de tous les acteurs politiques. En effet, au lendemain du lancement officiel du dialogue politique, il avait affirmé que ceux qui ne sont pas au rendez-vous ne sont pas totalement exclus du dialogue. Pour lui en effet, le moment viendra où les absents seront aussi écoutés. « On a conscience qu’ils ne sont pas là ; forcément on ira vers eux ; il n’y a aucun problème » a-t-il déclaré selon des propos rapportés  par Frissons Radio. Mieux, pour ce membre du comité d’experts mis en place à la suite des recommandations du dialogue politique, « les absents d’aujourd’hui, seront les présents de demain ». Des propos qui, pris au premier degré semblent vouloir signifier que la fin de la mission « des experts » ne se limite pas au rapport qu’ils ont transmis au chef de l’Etat encore moins à la prise d’une loi d’amnistie ou de la révision de la constitution.

Beaucoup saluent la loi d’amnistie qui permet à plusieurs compatriotes de recouvrer leur liberté après l’avoir perdue à la suite des événements sanglants enregistrés lors des élections législatives de 2019. Sauf qu’aucun indicateur d’un retour à la paix n’est encore visible. L’ancien garde des sceaux sous le président Thomas Boni Yayi en convient d’ailleurs quand, à maintes reprises, il a parlé d’un « petit » pas vers la paix. L’universitaire doit reprendre son bâton de pèlerin pour continuer dans la même dynamique afin que ceux-là qui ne sont pas à « négliger » dans la république et qui ne se retrouvent toujours pas dans les résultats du dialogue politique puissent revenir à de meilleurs sentiments. C’est seulement en cela que le professeur pourra tenir la promesse d’aller « vers eux« .

Le rapporteur général du dialogue politique n’est donc pas en fin de mission. Après le « petit » pas qui vient d’être posé, il a le devoir de contribuer à la naissance d’autres pas plus géants pour que la République transcende la crise actuelle pour se concentrer sur son développement. C’est sans doute la prochaine étape à laquelle le professeur est convié. Evidemment lorsqu’il aura fini l’exercice actuel auquel il se livre qui consiste à convaincre ses concitoyens de l’opportunité de sa participation  à la résolution de la crise née des dernières législatives.

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