Bénin – Patrice Talon parle: l’essentiel à retenir de son entretien du jeudi 7 Novembre

Dans un entretien exclusif accordé conjointement à France 24 et RFI, le chef de l’Etat béninois, le président Patrice Talon s’est prêté aux questions de Marc Perelman de France 24 et Christophe Boisbouvier de RFI. Voici le résumé de ce qu’il faut retenir de cet entretien .

Dans un style habituel mais avec moins d’assurance cette fois-ci, le chef de l’Etat béninois, le président Patrice Talon s’est prêté ce jeudi 7 Novembre 2019 aux questions de Marc Perelman de France 24 et Christophe Boisbouvier de RFI. Les questions avaient trait aux réformes qui ont conduit à une crise politique profonde, à la loi d’amnistie promulguée par le chef de l’Etat le jour de l’entretien, au retour au pays de l’ancien président Boni Yayi, à la fermeture de certaines frontières terrestres nigérianes avec le Bénin et au  franc cfa.

Voici l’essentiel des réponses apportées sur chaque question par l’invité de Marc Perelman et de Christophe Boisbouvier.

  • Réformes politiques: 

Selon le président Patrice Talon, les réformes étaient difficiles mais nécessaires(car la barre a été mise assez haut, selon ses propres termes). Il ne regrette pas les réformes mais déplore néanmoins l’incapacité des acteurs politiques à être à la hauteur du challenge…

  • Le chiffre officiel de morts décomptés après les violences post-électorales:

Apparemment il n’y a pas eu un rapport d’enquête indépendant pouvant situer sur le chiffre exact de morts. Le chef de l’Etat reconnaît néanmoins qu’il y a eu morts d’homme dans le cadre des violences post-électorales. Il a semblé dédouaner les militaires en accusant des chasseurs d’avoir tiré sur des agents de force de sécurité publique. Selon lui difficile d’avancer un chiffre parce que les chasseurs emportaient ceux d’entre eux qui sont blessés face à la riposte des militaires afin d’éviter de laisser des traces. Il a finalement adhéré au chiffre 4 avancé par le procureur de la république, le ministère de l’intérieur et Amnesty international Bénin;

  • Sur sa candidature à sa propre succession en 2021: 

Sa candidature en 2021 est subordonnée à des conditions. Pour le chef de l’Etat béninois, il faut la réunion de trois facteurs pour qu’il se mette dans la course pour sa propre succession.

-Le premier facteur à trait à sa disponibilité personnelle;

-Le second facteur est relatif au contexte politique;

– Et le troisième concerne le niveau de mise en oeuvre des grands projets du « PAG ».

  • Sur les poursuites de son prédécesseur:

L’ancien président Boni Yayi a eu les honneurs du président Patrice Talon. A le croire, son prédécesseur incarne beaucoup de choses dans l’esprit de ces concitoyens du fait du poste qu’il a eu à occuper. Il opte pour le retour de ce dernier qu’il rassure de la fin de toute tracasserie. D’ailleurs, explique-t-il, la prise d’une loi d’amnistie annule toute éventuelle poursuite de l’ancien chef de l’Etat dans le cadre des violences post-électorales. Il nie tout lien entre la fermeture  des frontières du Nigéria et les tracasseries subies par Yayi  Boni qui a passé une période en résidence surveillée.

– Sur la fermeture de la frontière nigériane: 

Le président Patrice Talon s’est montré rassurant sur les démarches en cours pour la réouverture des frontières. Il ne peut d’ailleurs en être autrement précise-t-il vu les liens de fraternités entre les deux peuples. « Les administrations des deux pays sont en train de travailler pour trouver une solution à la fermeture. »a-t-il indiqué.

  • Sur le franc cfa: 

Pour le président Patrice Talon, les réserves de change domiciliées en France ne devraient plus être. Selon lui, aussi bien la France, le président Emmanuel Macron que les chefs d’Etat de la zone franc cfa sont d’accord pour la réforme envisagée dans ce sens.

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