Bénin – Promulgation de la loi d’amnistie: le président Patrice Talon se justifie

Au cours de la journée du Jeudi 7 Novembre 2019, le chef de l’Etat béninois, le président Patrice Talon a procédé à la promulgation de la loi portant amnistie et la loi N°2019-40 portant modification de la loi N°90-032 du 11 Décembre 1990. Dans l’entretien accordé à France 24 et RFI hier, le chef du gouvernement a indiqué que la prise de la loi d’amnistie demandée par l’ensemble de la classe politique est une conséquence logique de l’aveu d’incapacité de cette classe à porter les réformes qu’elle a elle-même souhaitées.

Le chef de l’Etat, le président Patrice Talon n’est d’avis avec ceux qui pensent que la loi d’amnistie qu’il a promulguée le jeudi 7 Novembre 2019, est prise beaucoup plus pour sa propre protection et la protection de ceux qui ont tiré sur des civiles non armés. Face à Marc Perelman de France 24 et Christophe Boisbouvier de RFI, à qui il a accordé un entretien exclusif le jeudi 7 Novembre 2019, le chef de l’Etat béninois a rappelé le contexte dans lequel « l’ensemble de la classe politique » a  décidé d’une loi d’amnistie qui fut finalement adoptée à l’unanimité des députés de la législature en cours. « Nous savons très bien que ce qui a été à la base de ces heurts et de ces violences, c’est bien la mise en oeuvre d’une réforme souhaitée » rappelle-t-il. Seulement, constate-t-il dans la mise en oeuvre des réformes des difficultés ont surgi. Face à ces obstacles dont il rend responsables les acteurs politiques qui ont fait preuve d’incapacité, des citoyens ont manifesté et ont commis des délits. « A l’occasion de la mise en oeuvre, certains n’ayant pas pu, ont voulu forcer la remise en cause de ces réformes. Si la classe politique reconnaît dans son ensemble qu’elle n’a pas été à la hauteur des réformes souhaitées. La conséquence qu’il faut tirer, ceux qui dans les manifestations ont commis des actes délictuels ne devaient-ils pas être considérés comme étant des « victimes » de l’incapacité de la classe politique à conduire des réformes qu’elle a souhaité » ? s’est-il interrogé.

Pour lui, contrairement à ce qui se dit par certains acteurs politiques, la loi d’amnistie a été prise pour ces citoyens qui ne sont rien d’autres que des « victimes » de l’incapacité de la classe politique à être à la hauteur des réformes qu’elle même a souhaitées de tous ses vœux. « Je pense aujourd’hui que la classe politique est plus responsable de ce qui est arrivé que ceux qui ont été manipulés » conclut-il .

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