Bénin-Session criminelle : 15 ans de réclusion criminelle pour assassinat d’un enfant de 8 ans

Dans le 1er dossier inscrit au rôle du tribunal de première instance de deuxième classe de Natitingou, l’accusée, K.M. a écopé d’une peine de réclusion criminelle de 15 ans pour l’assassinat d’un enfant de 8 ans.

Les faits objet du premier dossier inscrit au rôle de la première session criminelle du tribunal de première instance de deuxième classe de Natitingou remontent au 17 Mai 2010 à Wokou, une localité de la Commune de Pehunco. Ce jour, madame A.A. a été informée par sa belle-mère à son retour des champs de la disparition de sa fille Djalika, âgée de 8 ans. L’enfant mise sous la garde de la belle-mère serait allée jouer avec des camarades dans le quartier mais inhabituellement n’est pas revenue dans la concession familiale.

Les battues et les recherches qui ont duré toute la nuit n’ont pas permis de mettre la main sur la petite fille. Le lendemain, tout le village a repris la battue au cours de laquelle le corps sans vie de la petite Djalika fut retrouvé dans une forêt située à plus d’un kilomètre de la concession. Les soupçons ont été tout de suite orientés vers K.M. avec qui la mère de la victime vivait en mésintelligence à la suite d’une bagarre qui les a opposées la semaine précédant les faits. Interpellée, elle est passée aux aveux tant à l’enquête préliminaire que devant le Procureur de la République avant de se rétracter devant le juge d’instruction plus d’un an après les faits.

La procédure et le jugement

A la barre ce lundi 25 Novembre 2019, l’accusée a rejeté les faits qui lui sont reprochés. Le premier témoin, le sieur B.O. beau-frère de l’accusée a rappelé que celle-ci avait reconnu les faits lors de l’enquête préliminaire. Mais l’avocat conseil de l’accusée demande à la cour un « donner-acte » de ces déclarations. Pour lui, l’arme du crime appartient à ce témoin qui avait été interpellé le 20 mai, soit deux jours avant sa cliente.

Le chef de village au moment des faits venu en sa qualité de témoin n’a pu apporter d’éléments nouveaux au dossier. Son rôle s’est limité à aller informer les autorités chargées de la sécurité de la survenance de ce crime dans son territoire de compétence, a-t-il fait savoir. Le ministère public dans son réquisitoire a soutenu que l’accusée a commis un meurtre avec guet-apens et préméditation. Le rappel des faits lui a permis de dire que les éléments légal, matériel et intentionnel étaient réunis et que les articles 296 à 298 et 302 du code pénal permettent d’établir la culpabilité de l’accusée au plan légal.

La défense n’avait pas la même lecture des faits et a plaidé au principal l’acquittement pur et simple de sa cliente au bénéfice du doute. Car, soutient-il, l’accusée n’a jamais reconnu les faits. Le tribunal dans son verdict, a reconnu la culpabilité de dame K.M. et la condamne à quinze ans de réclusion criminelle. Elle retourne donc en prison pour purger le reste de sa peine.

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