Bénin – Session criminelle à Lokossa: 8 ans de réclusion dans un dossier de disparition d’un albinos

La première session criminelle du tribunal de première instance de deuxième classe de Lokossa a examiné au cours de la journée de ce Jeudi 7 Novembre 2019 le 3è dossier inscrit au rôle de la première session. A l’issue du procès, un présumé accusé a été acquitté au bénéfice de doute, deux personnes relaxées et une autre condamnée à huit ans de réclusion criminelle dans un dossier de disparition d’un albinos.

Un acquittement au bénéfice du doute, deux personnes remises en liberté et une personne condamnée à 8 ans de réclusion criminelle, tel est le verdict rendu par le tribunal de première instance de deuxième classe de Lokossa dans le 3è dossier inscrit au rôle de la première session criminelle.

Retour sur les faits: 

Les faits  remontent à l’année 2013. Le sieur Michel G. B., a fait part à son employé Jean-Baptiste César de l’opportunité de se procurer un albinos pour se faire de l’argent. Très surexcité d’avoir rapidement l’argent, il a fait la même proposition à Justin D, selon des informations rapportées par l’Agence Bénin Presse. Le 18 mai 2013, il a donné rendez-vous aux deux émissaires qui sont venus avec l’albinos. À cette rencontre , Justin D. a conclu avec Michel G. B. la vente de l’albinos à 10 millions de francs CFA. Un déplacement sur Banigbé est organisé à cet effet.

Le mardi 04 juin 2013, le sieur Michel G. B- a dit qu’il sera à Porto-Novo pour une cérémonie. L’albinos a sollicité son ami Pascal H. pour l’accompagner sur les lieux. Ce dernier a donné son accord et, à son tour, il a informé son ami Isaac G. qui se chargera de le déposer à Dogbo. Arrivés à Dogbo le 05 juin 2013, Pascal Hlékpé et Isaac Gbèdè ont quitté Banigbé pour leurs villages respectifs, laissant l’albinos, Justin D., Michel, Adandé M. et un nommé délégué jusqu’à 12 juin 2013 date à laquelle Michel a disparu avec l’albinos;

Le procès et la décision du tribunal: 

A la barre, tous les accusés ont nié les faits de disparition de l’albinos. Plusieurs d’entre eux ont reconnu avoir échangé et voyagé avec lui. Le ministère public dans ses réquisitions a demandé que les faits soient requalifiés et les principaux mis en cause relaxés au bénéfice du doute. La défense des accusés est également allée dans le sens de la libération de ses clients.

Le président de l’audience, après la réquisition du ministère public et de la plaidoirie des avocats de la défense, a requalifié les faits de séquestrations en faits de traite de personne avant d’acquitter respectivement l’accusé Pascal  au bénéfice de doute. Les accusés Isaac G. et Jean-Baptiste César ont été purement et simplement relaxés. Toutefois fois, le tribunal a condamné l’accusé Justin D. à huit ans de réclusion criminelle parce qu’il est coupable des faits de traite de personnes, faits prévus et punis par l’article 354 de l’ordonnance n° 73-37 du 17 avril 1973 modifiant les dispositions du code pénal en ce qui concerne la traite des personnes et les enlèvements de mineurs et l’article 502 du code pénal nouveau.

 

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