Bénin: »la révision a eu lieu…mais tout n’est pas pour autant fini », Roch Gnahoui

Doyen de la faculté de droit et de science politique, David Roch Gnahoui, au cours d’une réflexion, a fait comprendre que le droit est évolutif. Ce qui dédouane ceux qui soutiennent la révision de la constitution du 11 décembre 1990 afin de s’adapter aux réalités actuelles.

« Le droit change et doit changer car le monde évolue dans le temps et le droit, pour apporter sécurité et justice, doit toujours être adapté » disait-il au Groupe de réflexion alternatives et perspectives (Grap). En faisant cette déclaration, le président du parti Alternative citoyenne fondu dans l’Union progressiste, n’est pas allé loin pour justifier l’acte posé par les députés de la huitième législature dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. Il fallait réviser la constitution pour voir le Bénin amorcer son développement. « Le droit ne peut régir la société qu’à un moment donné de son histoire et une constitution ne peut rester indéfiniment inchangée au risque de ne plus tenir compte du temps, le temps qui inlassablement passe », soutient-il avant de conclure sur ce volet que c’est le « temps juridique qui impose la révision actuelle ».

Il admet que les constitutions que s’écrivent de nos jours ne sont plus gravés dans du marbre mais dans l’argile. De ce fait, il y a des pesanteurs bien précises qui accélèrent la révision de la constitution sans que les fondamentaux ne soient touchés. Cette accélération, insiste le juriste, est due « aux rapides et profonds changements que des phénomènes comme la mondialisation du droit, l’essor des nouvelles techniques, les bouleversements politiques et économiques, entraînent dans tous les domaines de la vie ».

 

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