Candide Azannaï: « le Président Talon a voulu tout mettre sur les autres »

Au lendemain de la sortie médiatique du chef de l’Etat sur France 24 et Rfi, Candide Azannaï, ancien ministre de la défense de Patrice Talon, se désole du contenu de la communication et s’est interrogé sur l’implication du locataire de la Marina dans tout ce qui est arrivé.

Abordant les réformes politiques, en l’occurrence les lois électorales qui ont exclu plusieurs partis politiques des dernières élections législatives, Patrice Talon a affirmé que ce sont les députés qui étaient au parlement avant son élection qui ont adopté les lois. Ce ne sont pas des députés qu’il a portés. Cette déclaration vexe le président du parti Restaurer l’Espoir. Candide Azannaï ne partage pas cette version et s’interroge. « Avez-vous oublié que le 11 avril 2019, vous Patrice TALON, alors que de partout dans le monde on vous prévenait du danger de l’exclusion électorale, ce que vous aviez répondu? Voulez – vous nier que vous avez dit, ne pas redouter de porter le chapeau des conséquences d’une exclusion électorale? », se demande l’ancien allié du régime de la rupture.

Concernant les tueries lors des manifestations électorales, le chef de l’Etat a répété les rapports de son ministre de l’intérieur. Sacca Lafia avait déjà confirmé que l’armée à fait recours aux armes « létales » pour se défendre légitimement. Le chef de l’Etat l’a confirmé hier sauf qu’il a fait savoir que ce sont des chasseurs qui ont ouvert le feu et la défense légitime a obligé les forces de défense. Faux! rétorque Candide Azannaï. « C’était dégoûtant de vous l’entendre dire: des chasseurs ont tué à COTONOU et à KANDI les 1er et 2 mai 2019 ? Qui a fait assiéger le domicile de son prédécesseur à CADJEHOUN le 1er mai 2019 et quand ? », s’interroge l’initiateur de « tchéké ». Très remonté visiblement après avoir écouté le chef de l’Etat, il déclare: « le Bénin est un pays de paix. Dans un pays de paix, on ne recourt pas, quel que soit le motif à la force et à l’utilisation criminelle des armes létales pour imposer contre la volonté populaire des réformes hallucinées sur des lois inopérantes, incongrues et inapplicables parce que ne correspondant pas aux réalités du peuple ».

Les attentes de la résistance

Candide Azannaï, comme à ses habitudes désormais, rappelle, à toutes fins utiles, l’objectif de la résistance. Il insiste qu’il ne doit, sous aucun prétexte, être substitué à la personne de Boni Yayi.

La CEDEAO, vous semblez l’oublier, vous l’a souligné dans les points 45, 46, 47 sur la situation politique post-électorale du BÉNIN dans le Communiqué officiel de son 55e Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de juin 2019 à ABUJA.
Je voudrais me répéter et vous dire, monsieur Patrice TALON, qu’aucune entente entre vous et Boni YAYI ne saurait être le solde ni des innocentes victimes ni de la cause, encore moins de l’objectif de la Résistance Nationale. Dois-je le rappeler:
• La cause de la Résistance Nationale demeure:
– les lois liberticides
– l’exclusion
– la confiscation du pouvoir législatif
– les tueries
– le coup d’Etat constitutionnel
• L’objectif de la Résistance Nationale demeure:
– La Réhabilitation de la mémoire des victimes innocentes,
– Le Rétablissement de la Liberté et de l’Etat de droit,
– La Restauration de la Démocratie,
– La Sauvegarde des Acquis de la Conférence Nationale.
– La Réconciliation de la Nation.

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