CPI – Enquête sur le Myanmar : les autorités ripostent à Fatou Bensouda

La cour pénale internationale a approuvé jeudi, la demande du procureur en chef d’ouvrir officiellement une enquête au Myanmar sur les atrocités commises contre la minorité musulmane, les Rohingya. Une décision qui a fait réagir les autorités du pays.

Le Myanmar a riposté vendredi après une montée de la pression juridique mondiale sur ses crimes présumés contre les Rohingya, qualifiant une enquête de la Cour pénale internationale (CPI) de « non conforme au droit international », rapporte l’AFP. La CPI a décidé d’enquêter après un procès séparé en Argentine intenté par des groupes de défense des droits de l’homme ; une action en justice dans laquelle l’ancienne icône de la démocratie, Aung San Suu Kyi, avait été personnellement nommée. Aussi, une nouvelle plainte pour génocide a été déposée devant le plus haut tribunal de l’ONU.

Il y a deux ans, quelque 740 000 Rohingya se sont enfuis de la frontière dans des camps tentaculaires au Bangladesh, dans un climat de violence comme l’ont qualifié les enquêteurs de l’ONU. Le Myanmar a défendu à plusieurs reprises la répression comme nécessaire pour éradiquer les militants et a longtemps refusé de reconnaître l’autorité de la CPI, une position qu’il a réitérée vendredi, rapporte l’AFP. « L’enquête de la CPI sur le Myanmar par la CPI n’est pas conforme au droit international », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Zaw Htay, lors d’une conférence de presse tenue vendredi.

Bien que le pays ne se soit pas inscrit à la Cour, la CPI a décidé l’année dernière d’être compétente pour les crimes contre les Rohingya, car le Bangladesh, où ils sont maintenant réfugiés, en est membre. Zaw Htay a répété que les propres comités du Myanmar enquêteraient sur tous les abus et garantiraient la responsabilité si nécessaire. «Le Myanmar et le gouvernement ne nient ni ne ferment les yeux», a-t-il déclaré.

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