CPI : le prédécesseur de Fatou Bensouda sous le feu de critiques au sein de la Cour (Rapport)

Dans un rapport interne à la Cour Pénale Internationale (CPI), l’ancien procureur de la Cour est la cible de révélations accablantes en rapport avec les violences de la crise post-électorale connue par le Kenya en 2017.

Environ 1 200 personnes ont été tuées et des centaines de milliers ont été chassées de chez elles. Selon BBC, qui a consulté le rapport, Luis Moreno Ocampo a été étroitement impliqué dans les affaires pénales qui ont suivi et les inculpés sont désormais connus sous le nom de « Ocampo Six », du nombre de personnes mis en accusation par la CPI pour leur implication présumée. Parmi les personnes mises en accusation, figurent le président actuel du Kenya Uhuru Kenyatta et son adjoint, William Ruto.

Cependant, aucun des six suspectés de crime et mises en accusation n’a fait l’objet d’un procès complet, les charges ayant été abandonnées ou  renvoyées. À l’époque, le procureur qui avait succédé à M. Ocampo, Fatou Bensouda, avait blâmé la manipulation de témoins et le manque de coopération des autorités kényanes, indique BBC.

Attitude autocrate de Luis Moreno Ocampo

Mais ce rapport, qui a été commandé par le bureau du procureur, traite principalement de problèmes internes. Selon le rapport, l’ancien procureur avait une attitude « d’autocrate », ce qui « constituait un facteur majeur contribuant aux problèmes rencontrés dans les affaires kényanes […] réagissant avec colère et de manière menaçante « .

Le rapport souligne aussi que ce style « a découragé les évaluations et les points de vue francs et contraires au détriment des cas, et certains dirigeants de rang inférieur ont perpétué cette attitude ». Des critiques que l’intéressé, Ocampo, conteste affirmant que les rédacteurs du rapport étaient autocratiques dans la mesure où « ils ne m’ont pas interviewé ni autorisé à fournir des explications à leurs préoccupations ».