Déclaration de Talon sur le FCFA: le président béninois est allé trop loin » selon Abdoul Mbaye

Dans un entretien qu’il a accordé le jeudi 7 Novembre 2019 à Marc Perelman de France 24 et Christophe Boisbouvier de RFI, le président béninois, évoquant la question du FCFA  a indiqué que le « retrait des réserves de change du franc CFA » ne saurait tarder. Mais pour l’ancien premier ministre sénégalais, Abdoul Mbaye, le président Béninois est « allé trop loin ». 

Le Jeudi 7 Novembre 2019, le président béninois Patrice Talon lors d’un entretien exclusif qu’il a accordé à France 24 et RFI s’est fendu d’une déclaration extrêmement importante à propos des réserves du franc CFA. Le numéro 1 béninois avait en effet indiqué que le « retrait des réserves de change du franc CFA » ne saurait tarder. Mieux, il a affirmé que la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui bat monnaie actuellement pour les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) va  »  gérer la totalité des réserves de devises et va les répartir auprès des diverses banques centrales partenaires dans le monde « . Le président béninois conclut en affirmant : « Nous sommes tous d’accord là-dessus, à l’unanimité, pour mettre fin à ce modèle « . Des propos qui n’ont pas été du goût de l’ancien premier ministre sénégalais qui estime que le président béninois est allé trop vite en besogne.

Reçu sur RFI, Addoul Mbaye,  affirme qu’il a été très surpris t’entendre cette déclaration du président Patrice Talon parce que cela correspond à une réforme majeure du FCFA; puisque retirer la réserve de la Banque centrale auprès du trésor français, c’est remettre en question des dispositifs de garantie en place pour assurer la convertibilité du FCFA en cas d’absence de réserve de la banque centrale; fait-il savoir. Selon lui, le président béninois est allé un peu trop loin dans sa déclaration.  » Je pense également qu’il aurait dû attendre, disons, une décision unanime de la conférence des chefs de l’Etat de l’UEMOA. Il faut pouvoir céder ce qui peut l’être; il ne faut pas qu’on jette le bébé avec de l’eau de bain parce que des personnes qui ne comprennent pas toujours les enjeux et même les mécanismes qui nous lient à la France, exigent des réformes » a-t-il fait savoir.

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