Doumbia Kader: « Guillaume Soro s’est moqué de Laurent Gbagbo et a trahi Ouattara »

Doumbia Kader n’en démord pas avec les révélations sur l’ancien président de l’Assemblée Nationale ivoirienne Guillaume Soro.  Cette fois, il est revenu sur un des « nombreux » cas de trahison dont aurait fait preuve Soro, notamment dans le cadre de « l’opération Dignité » menée par l’armée ivoirienne en 2004, avant de mettre en garde contre une éventuelle candidature de ce dernier à la présidentielle.

Dans un long entretien, Doumbia Kader, le président fondateur de ‘’Victimes de Guillaume Soro’’ (VGS), a encore fait des révélations sur l’ancien premier ministre de Côte d’Ivoire Guillaume Soro. Se prononçant sur les raisons qui ont conduit Laurent Gbagbo et l’armée ivoirienne à mener l’opération dignité en 2004, pour reprendre les territoires perdus du nord du pays, le président du VGS a indiqué que cette décision a été en réalité, la conséquence de la sournoiserie de Soro et de sa traitrise.

« En 2003, Soro a contacté feu Désiré Tagro, alors conseiller de Gbagbo pour lui dire que les Forces nouvelles sont prêtes à désarmer et qu’il avait réussi à convaincre les chefs de guerre. Sauf que c’est IB qui ne voulait pas entendre raison pour l’application des accords de Linas-Marcoussis. Comme c’est De Villepin qui veillait à l’application de Linas-Marcoussis, il lui a également dit que les forces nouvelles sont disposées à désarmer. Mais, la menace qui plane sur nos têtes, c’est IB. Il y a des aspects que je ne vais pas exposer ici. C’est comme cela qu’ils ont organisé l’expédition de IB vers la France. Ils lui ont demandé d’aller en France et d’y faire une déclaration sur Rfi. Les réponses ont été préparées par le secrétariat général des Forces nouvelles et envoyées à Me Diomandé. C’est lui qui a réceptionné les réponses », détaille Doumbia Kader, cité par connectionivoirienne.net.

Et de poursuivre,  « (…) Rfi le reçoit deux jours après et fait une déclaration selon laquelle il rentrerait en Côte d’Ivoire. Avec Désiré Tagro, Guillaume Soro dit à Gbagbo que tout est prêt au niveau du désarmement mais qu’il faut porter plainte contre IB en France au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire pour qu’il soit arrêté. Voici comment la plainte de la Côte d’Ivoire est portée en France. Dans ce triangle Soro, Gbagbo, De Villepin, IB est arrêté en France le 23 aout 2003. Une fois IB arrêté, Soro a le temps d’exécuter tous les chefs militaires qui lui sont fidèles. Le président Gbagbo lui demande sans cesse le désarmement jusqu’en novembre 2004. Il n’y a pas de désarmement. C’est ce qui a provoqué la colère du président Gbagbo et l’opération Dignité a été lancée ».

Guillaume Soro : « traitre » et « ingrat »

Doumbia Kader s’appuie sur tous détails apportés à cette affaire avec IB et tire la conclusion que l’ancien secrétaire général des Forces Nouvelles avait trahi Laurent Gbagbo et par la suite, a trahi Alassane Ouattara en le manipulant sur le cas IB juste après le 11 avril 2011. « Ce n’est pas en 2010 qu’il a commencé. En 2003, il s’est amusé avec le président Gbagbo et lorsque celui-ci s’est rendu compte à la dernière minute que Soro s’est moqué de lui, l’Etat de Côte d’Ivoire a retiré sa plainte contre IB en France », indique M. Doumbia.

Parlant des déclarations de Soro qui accuse Alassane Ouattara d’avoir été ingrat envers lui, Doumbia Kader revient sur certains faits marquants et met en évidence le fait que c’est Soro qui aurait été ingrat envers le président Ivoirien. « Ouattara a nommé Soro Premier ministre. Il a fait de lui Président de l’Assemblée nationale en violation de la constitution. Des deux personnes qui est l’ingrat ? », s’interroge l’anti-Soro.

La candidature de Guillaume Soro

Doumbia Kader a aussi abordé la question de la candidature du député de Ferké à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire. Se prononçant contre ceci, Doumbia met en garde contre tout ce qui pourrait en découler. Selon lui, « le cynisme de Soro » pourrait aller très loin.

« Le plus important c’est de lutter pour que la Côte d’Ivoire devienne un Etat démocratique. Sinon, Guillaume Soro président de la République, c’est la porte ouverte à la tyrannie. Soro président, c’est la porte ouverte aux assassinats politiques, Soro président, c’est l’instabilité dans la sous-région. Le combat que nous menons, c’est pour ne pas que des gens comme Guillaume Soro soient candidats. Sinon, il n’y aurait plus de démocratie. Soro est un manipulateur qui a un sérieux problème avec la vérité », indique-t-il.

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