FCFA: après la Cédéao, la Cémac prête à tourner dos à la France

Le sommet extraordinaire de la Communauté économique des d’Etat et de l’Afrique centrale (CEMAC) a pris fin vendredi 22 novembre à Yaoundé dans la capitale camerounaise. Entre autres résolutions, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé d’engager des réflexions approfondies sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération monétaire avec la France.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone CEMAC ont décidé d’emboîter les pas à leurs homologues  de la CEDEAO sur l’épineuse question du Franc CFA. A l’issue du sommet extraordinaire de Yaoundé, les dirigeants ont annoncé leur réelle envie de redéfinir avec la France, une nouvelle coopération monétaire qui réponde aux défis de l’heure. « Soucieuse de disposer d’une monnaie stable et forte, la Conférence des chefs d’Etats de la CEMAC a décidé d’engager une réflexion approfondie sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération monétaire avec la France », ont écrit les dirigeants de la CEMAC dans le communiqué final du sommet extraordinaire tenu à Yaoundé.

Avant la CEMAC, la CEDEAO a déjà crevé l’œil au colon français. Elle projette se doter d’une nouvelle monnaie « Eco », censée être opérationnelle à partir de 2020. Le Franc CFA, hérité de la colonisation française, est frappé dans la commune de Chamalières en France, elle est utilisée dans 15 pays de l’Afrique. Depuis quelques années, le débat sur ses probables conséquences dans le processus de développement des Etats de l’Afrique francophone ravive les tensions. La France s’est dite ouverte à la reforme mais à la seule condition impérative qu’elle soit exigée par l’ensemble des pays concernés.

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