Les relations commerciales entre le Nigéria et ses pays frontaliers ne sont pas au beau fixe. Toute chose qui a conduit à la fermeture des frontières terrestres nigérianes depuis le 20 août 2019. Aux dernières nouvelles, le Nigéria pourrait lever l’embargo avant même le 31 janvier 2020 fixé récemment.
76 jours déjà que le Nigéria a pris unilatéralement la décision de fermer ses frontières terrestres au grand dam de ses pays frontaliers. Cette mesure provisoire est officiellement due à la contrebande massive. Alors qu’on s’attendait à voir le bout du tunnel suite aux pourparlers, une annonce a été faite prorogeant la fermeture jusqu’au 31 janvier 2020. Mais cette décision, selon certaines indiscrétions, n’ira pas à son terme. Un comité tripartite Bénin-Niger-Nigéria est prévu pour se retrouver à Abuja dans les tout prochains jours pour redéfinir les bases des échanges commerciaux. Ce comité sera composé des ministres des affaires étrangères, des finances et de l’intérieur de chaque pays, ainsi que des premiers responsables de la Douane, de l’Immigration et de la Sécurité. Mais avant la tenue de cette rencontre devant aboutir au dégel de la situation, le ministre nigérian des affaires étrangères a énuméré quelques conditions pour un libre échange dans l’espace CEDEAO. Des points sur lesquels, devra se pencher le comité en vue d’une harmonisation. S’ils accordent leur violon sur les modalités d’application et les sanctions en cas de violation, les frontières seront rouvertes d’ici peu c’est-à-dire avant le 31 janvier 2020.
Retombées de multiples interventions
En dehors de la CEDEAO et bien d’autres chefs d’Etat, le richissime homme d’affaires nigérian Alhji Aliko Dangoté a plaidé auprès du gouvernement fédéral à l’avantage du Bénin et du Niger.
A l’occasion de sa réaction sur la formation d’une nouvelle équipe économique par le Président Muhammadu Buhari, Alhji Aliko Dangoté a abordé la fermeture des frontières nigérianes. Le président du groupe Dangoté a recommandé au gouvernement fédéral de dialoguer avec le Bénin et le Niger sur les termes de la coopération. « Nous pouvons maintenant nous asseoir et fixer les règles sur la manière de gérer la frontière car nous ne pouvons évidemment pas permettre que des activités de contrebande tuent nos industries. De toute évidence, nous voulons créer plus d’emplois, mais si nous permettons à la contrebande d’éliminer nos industries de la même manière qu’elle a éliminé le secteur du textile, nous aurons évidemment des problèmes« . Et les appels se sont multipliés dans le sens de rétablir la coopération entre le Nigéria et ses pays voisins. C’est donc en réponse aux différentes interventions qu’un comité tripartite se retrouvera, sauf imprévu, fin semaine prochaine à l’effet de redéfinir les termes de la coopération.
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