« J’ai vu ma mère se prendre le dernier coup de couteau », la fille d’une victime de féminicide (vidéo)

Le féminicide est un phénomène qui sévit depuis quelques moments en France et dans l’Europe. Cette fois, c’est dame Sylvia Walter la nouvelle victime de son mari. En colère, sa fille livre son témoignage.

Le féminicide (ou fémicide, gynécide ou gynocide) est un terme désignant le meurtre d’une ou de plusieurs femmes ou filles en raison de leur identité féminine. Selon le collectif « Féminicides par compagnons ou ex« , depuis le début de l’année 2019, nous pouvons déjà compter 131 femmes qui ont été tuées par leur mari, conjoint ou ex.

Dimanche 10 novembre 2019, à Oberhoffen-sur-Moder dans le Bas-Rhin, Sylvia Walter, une femme âgée de 40 ans, en est la dernière victime. Selon les informations relayées par les médias, c’est autour de 23 heures, qu’elle appelle sa fille en panique pour demander à ce que cette dernière vienne la secourir. Elle lui aurait dit que son mari a encore caché un couteau.  Sa fille unique sollicitée, livre son témoignage au micro de France Bleu Alsace : « J’ai entendu crier, je suis partie dans ma voiture. J’ai téléphoné à la gendarmerie qui m’a dit ‘on arrive’. J’habite à Bischwiller. La gendarmerie est à Bischwiller. J’ai mis trois minutes à venir jusqu’à chez ma mère« .

En colère elle accuse la gendarmerie du drame survenu, car selon elle, les agents de sécurité appelés au secours n’ont pas été assez rapides : « J’ai eu le temps de défoncer la porte, d’être menacée par mon beau-père avec son couteau, d’appeler les pompiers, de voir ma mère mourir« . Elle affirme par-contre que ce sont les pompiers qui sont arrivés les premiers, mais, ne pouvaient intervenir puisque son beau-père les menaçait avec un couteau. Ils attendaient donc l’intervention de la gendarmerie, qui ne s’était pointée qu’après environ 30 minutes.

La même source informe que le mari de la victime, âgé de 58 ans, avait tenté de se suicider après son geste, mais a été maîtrisé par les gendarmes et placé en garde à vue. Une source proche du dossier a expliqué à France Info que le temps moyen d’une intervention « en pleine nuit et en zone rurale« , était « d’une vingtaine de minutes« . C’est dire que les agents de sécurité n’avaient pas totalement tort.

 

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