Aux prises avec la secte islamique Boko Haram depuis des années, les forces armées nigérianes enquêtent sur un rapport suggérant que la Turquie fournit des armes sophistiquées à Boko Haram.
La Turquie fournirait-elle d’armes aux assaillants de Boko Haram? Telle est la question qui taraude l’armée nigériane qui serait entrain d’enquêter sur un rapport suggérant que la Turquie fournit des armes sophistiquées à Boko Haram. Révélée par un rapport de ThisDaya, cette information intervient après que la chaîne de télévision égyptienne Ten.tv, citée par la chaîne de télévision CBN, a rapporté que la Turquie était un important fournisseur d’armes pour Boko Haram.
Si les éléments nécessaires n’ont pas encore été réunis pour affirmer ou infirmer dans l’immédiat cette information, il est important de souligner qu’au cas ou cela s’avérait, se serait un « grave problème de sécurité nationale » tel que souligné par le porte-parole du quartier général de la Défense, le brigadier général Onyema Nwachukwu. «La véracité des affirmations contenues dans la vidéo ne peut pas être déterminée immédiatement. Cependant, il s’agit d’un grave problème de sécurité nationale et j’estime qu’il mérite l’attention nécessaire au niveau stratégique national », a-t- il déclaré.
La Turkish Airlines accusée d’avoir expédié des armes au Nigéria
Récemment, la compagnie turque avait été accusée d’avoir expédié des armes au Nigéria. En effet, « sur une cassette vidéo publiée sur YouTube, un cadre adjoint de la compagnie aérienne turque Mehmet Karatas aurait déclaré à Mustafa Varank, conseiller du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qu’il se sentait coupable d’avoir expédié des armes au Nigéria. Mais le président turque a par la suite rejeté les cassettes comme étant « viles » tout comme la compagnie Turkish Airlines qui a démenti toute implication et a dénoncé un « montage ».
En 2017, l’armée nigériane a intercepté 4 fois de suite dans le port de Lagos des cargaisons illégales d’armes en provenance de la Turquie. Selon la douane nigériane, il s’agit entre autre de quatre-cent soixante dix fusils à pompe dans un premier temps puis 1 100 et 3 000 dans moins de 3 semaines. Sommée de s’expliquer à l’époque, la Turquie avait démenti toute implication et a parlé de campagne de « désinformation ».
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