Politique: la constitution du Bénin n’est pas le statut d’un parti politique, selon Joël Aïvo

Dans la nuit du Jeudi 31 Octobre au Vendredi 1er Novembre 2019, les 83 députés de la huitième législature ont voté à l’unanimité au grand dam du peuple béninois, la loi N°2019-40 portant modification de la loi N°90-032 du 11 Décembre 1990. Une révision en catimini de la loi fondamentale dénoncée par le professeur Joël Aïvo.

Dans une émission spéciale accordée à la chaîne de télévision Sikka-TV; émission qui sera diffusée dans son intégralité à partir du Jeudi 21 Novembre 2019 sur ce canal, le président de l’Association béninoise du droit constitutionnel, le professeur Joël Aïvo a accordé un entretien exclusif au cours duquel le constitutionnaliste est revenu sur ce qui s’est passé au palais des gouverneurs.

Déplorant la manière dont la constitution de 1990 a été violentée et désacralisée par les députés de la huitième législature souffrant encore de légitimité aux yeux des acteurs politiques de l’opposition, le professeur titulaire du droit public estime que la constitution béninoise n’est pas un vulgaire texte d’un parti politique (encore que les statuts des partis politiques sont amendés avant d’être adoptés). « …Notre constitution, ce n’est ni les statuts des FCBE, ni les statuts du Bloc Républicain, encore moins le règlement intérieur de l’Union Progressiste » s’indigne-t-il.

Pour lui, même si la voix parlementaire fait partie des conditions de modification de la constitution, ce qui constitue le pacte social entre 11 millions de béninois ne saurait être l’affaire d’un groupuscule qui décide de son sort presque en catimini sans aucun débat autour des innovations à apporter.

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