Alors que 4 personnes sont mortes lors des manifestations à Beni en République démocratique du Congo, l’organisation internationale a appelé au calme. Les manifestants exprimaient la colère des populations de la région contre le manque de protection dont ils étaient victime de la part des Nations Unies.
Au moins quatre morts au cours des violentes manifestations en à Beni en RDC lundi. Les populations en colère après une attaque des ADF qui a fait huit morts, alors que les forces de l’ONU étaient censées les protéger de ce genre de drame. Elles ont mis à sac et incendié une partie de l’hôtel de ville avant de mettre le cap sur un camp de la Monusco qu’elles ont aussi pénétré, saccagé et incendié.
Lundi, la porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré aux journalistes à New York que le chef de la MONUSCO, Leila Zerrougui, participait à une réunion du Conseil de sécurité nationale présidée par le président du pays. «Elle a souligné qu’elle avait compris la colère et la frustration de la population après de nouvelles attaques meurtrières de la part des ADF», un important groupe rebelle basé localement, originaire de l’Ouganda voisin. «La Mission travaillera en étroite collaboration avec les autorités pour trouver ensemble des solutions pour la population de Beni», a-t-il déclaré.
Appel au calme
Dujarric a déclaré que la Mission appelait les dirigeants politiques, religieux et des médias à soutenir un retour au calme « ce qui est nécessaire à la fois pour combattre les FAD et pour poursuivre la réponse à Ebola. » Beni est une base essentielle pour les efforts des Nations Unies et de la RDC pour lutter contre l’épidémie d’Ebola qui sévit depuis plus d’un an dans l’est du pays et a coûté la vie à près de 3 000 personnes depuis août 2018. Environ 16 000 casques bleus servent avec la MONUSCO.
Il y a 557 soldats de la paix des Nations Unies originaires du Malawi à Beni, ainsi qu’une unité de police constituée comptant environ 150 agents, tandis que 150 soldats de la paix sont postés à l’aéroport. En plus de tout ce dispositif le gouvernement congolais a doublé le nombre des FARDC qui est passé de 11.000 hommes à plus d’une vingtaine de kilomètre.
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