Sénégal: Macky Sall en passe de criminaliser le viol

Sur proposition du président Macky Sall au cours du conseil des ministres du mercredi 27 novembre 2019, un projet de loi pour criminaliser le viol au Sénégal doit être examiné par les parlementaires dans les tout prochains.

Bineta, aura heureusement été le drame de trop. Âgé de 23 ans, Bineta Camara avait été étranglée après que son agresseur a tenté de la violer. Son corps avait été découvert le samedi 18 mai dernier. Dès lors, de nombreux sénégalais femmes comme garçons estimés à plus de 300, ont rallié les rues pour exiger la criminalisation du viol à l’époque. Le mieux qu’on puisse dire, est que leurs cris de cœur et revendications ont été entendus par le président sénégalais Macky Sall.

Un projet de loi pour criminaliser le viol…

En conseil des ministres le mercredi 27 novembre dernier, le chef de l’Etat Macky Sall a pris la décision de criminaliser le viol. La première autorité sénégalaise entend soumettre un projet de loi dans se sens à l’Assemblée National qui aura la charge de l’examiner. En cas de validation, le viol passerait d’un simple délit à un crime dans le Code pénal sénégalais.

Selon rfi, le texte de loi du gouvernement, prévoit de nouvelles peines de prison, la conséquence de la qualification des actes en crime et non plus en délit et la détention pourra aller jusqu’à la perpétuité dans certains cas. Ce qui est contraire aux dispositions actuelles qui traitent avec « légèreté » les cas de viols dont la sanction oscille entre cinq et dix années de prison au maximum.

 « Nous nous réjouissons en fait de la nouvelle, tout en espérant qu’une fois à l’Assemblée, il sera très, très vite adopté. N’empêche, le combat continue, parce qu’il faudrait qu’une fois adopté, les moyens de sa mise en œuvre suivent. Comme je l’ai dit souvent, il ne suffit pas seulement de signer des textes de loi pour se targuer d’être un État démocratique, un État de droit. Quand on signe un texte, on l’applique. Donc quelque part, c’est un pas qui a été franchi, mais nous espérons que les moyens de sa mise en œuvre vont suivre. », a déclaré Marina Kabou, membre du Collectif contre les violences faites aux femmes.

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