Tony Elumelu: «C’est (…) le bon moment pour investir en Afrique et dans les PME africaines»

Tony O. Elumelu, Promoteur de la Fondation Tony Elumelu (TEF) et Président du Groupe United Bank for Africa (UBA) et de Heirs Holdings a lancé mercredi 30 octobre 2019 à Paris en France, la conférence “Ambition Africa” ​​organisée par le Club France-Africa Invest. A l’occasion, Tony Elumelu a annoncé qu’il était temps pour lui d’investir en Afrique et dans les PME africaines.

Les investisseurs français, à la recherche d’opportunités d’investissement à long terme, peuvent désormais se tourner vers l’Afrique, c’est l’exhortation faite par M. Elumelu lors de la conférence « Ambition Africa » le 30 octobre dernier. Lors de la présentation de Tony Elumelu au public, le Ministre Français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré que la France pourrait se positionner pour orienter les investissements vers l’Afrique afin de mettre fin au cycle de la pauvreté et d’accélérer le développement au niveau mondial. Il a salué la position de M. Elumelu sur le renforcement des PME en Afrique afin de catalyser le développement. “Nous partageons la même ambition de soutien aux PME et aux entrepreneurs africains, car cela est essentiel pour le développement économique de l’Afrique”, a-t-il déclaré, évoquant la passion de M. Elumelu pour la création de richesse sur le continent africain.

Réitérant la position de partenariat avec l’Afrique sur les investissements à long terme, M. Le Maire a déclaré: “Nous veillerons à ce que les investissements en Afrique soient durables, exemplaires et respectueux de l’environnement. Nous voulons aller vite, aller vite dans la course contre la pauvreté et le renoncement, sur tout le continent”. Tony Elumelu a pour sa part déclaré: “Nous devons faire beaucoup mieux et faire preuve de beaucoup plus de discernement pour canaliser les fonds vers les marchés émergents. Ces marchés présentent d’énormes opportunités  ainsi que des risques pour les investisseurs mais ceux-ci doivent répondre à un besoin essentiel de catalyse et d’amélioration de l’économie. Nous saluons les sociétés comme Total, Bouygues, Accor, Orange et Bolloré, ainsi que d’autres qui ont accepté ce défi, mais il reste encore beaucoup à faire”, a-t-il déclaré.

Elumelu a souligné l’importance des apports de capitaux privés en Afrique, avec un accent particulier sur les investissements dans les petites et moyennes entreprises, moteurs de l’économie africaine. Il a déclaré que l’Afrique comptait la population active la plus jeune au monde, avec plus de 60% de sa population âgés de moins de 25 ans. Cela, a-t-il dit, apparaît comme une tragédie démographique potentielle qui pourrait se révéler être le plus grand atout du continent si les jeunes avaient des emplois et des opportunités économiques.  Selon lui: “Les Africains n’ont pas besoin d’aide. Nos jeunes ont plutôt besoin d’investissements”.

 “Les capitaux privés constituent une positive force de développement en Afrique. Nous avons une nombreuse population de jeunes, enthousiastes et novateurs. Ils cherchent des solutions aux problèmes de leurs communautés, mais sont limités par l’accès aux capitaux et aux investissements, au mentorat et à la formation. Bien géré, ce type d’investissement peut non seulement générer des capitaux, mais aussi renforcer la création d’emplois, la gouvernance d’entreprise et contribuer à l’amélioration des pratiques commerciales durables”.

Il a cité l’impact et le taux de croissance des lauréats de la Fondation Tony Elumelu comme preuve du potentiel des PME en Afrique aujourd’hui. Sa fondation a consacré 100 millions de dollars de la fortune familiale au financement de plus de 10 000 entrepreneurs africains sur une période de dix ans. Elumelu a salué les initiatives du Président Français, S.E. Emmanuel Macron, visant à renforcer les relations entre la France et l’Afrique, et a conclu en invitant les investisseurs à envisager d’investir en Afrique sur le long terme. “La phrase clé ici est l’investissement à long terme – personne ne doit venir en Afrique pour obtenir un gain à court terme. C’est maintenant le bon moment pour investir en Afrique. Les capitaux privés doivent en faire partie. Nous en avons besoin pour tous”, a-t-il conclu.

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